Foot – L1 : Le Stade Rennais se saborde à Lorient et inquiète (2-1)

Dans une rencontre qui avait tout du match piège, le Stade Rennais s’est jeté dans la gueule du loup. Sans Arthur Theate, revenu blessé de sa sélection, Nemanja Matic suspendu et Martin Terrier laissé à disposition de la réserve, Bruno Genesio décide d’aligner Jeanuël Belocian au côté de Warmed Omari et associe Baptiste Santamaria à Enzo Le Fée et Benjamin Bourigeaud au milieu de terrain. À peine le temps de rentrer dans le match que le SRFC offre un premier cadeau à son adversaire. Sur un centre venu de la gauche, Warmed Omari intervient devant son gardien, mais en direction de son but, le ballon touche le montant et rebondit sur le défenseur, incapable de réparer son erreur et perdu avec ses pieds sur le coup… (1-0). Quatre minutes de jeu seulement et Rennes est déjà mené. Piqué par cette ouverture du score rapide, Rennes va tout de même réagir et de fort belle manière, en tout cas dans le jeu avec ballon. Le Stade Rennais enchaine les occasions et sur une nouvelle récupération haute, Amine Gouiri sert Ludovic Blas qui conclut pied droit face au portier lorientais (1-1). Les « Rouge et Noir » poussent, mais se heurtent à Yvan Mvogo auteur d’une grosse prestation. Invisible en première période, Lorient va pourtant basculer devant à la pause. Dans une défense totalement statique et une nouvelle erreur de Warmed Omari, Isaak Touré récupère le ballon dans la surface de réparation et bat Steve Mandanda. Lorient mène deux buts à un à la mi-temps… avec une seule frappe au but. Au micro de Prime Video, Bruno Genesio est agacé par ce premier acte : « Dans le foot, il y a certains fondamentaux à respecter. C’est vrai que nous faisons, surtout en première période, beaucoup de très bonnes choses avec le ballon, mais nous commettons aussi des erreurs impardonnables à ce niveau. Il y a toujours deux phases dans le football, quand nous avons le ballon et quand nous ne l’avons pas, et nous avons énormément pêché dans le deuxième domaine. Nous devons être plus attentifs, plus agressifs et être prêts à bien défendre. Les situations que nous avons eu à gérer aujourd’hui ne sont pas les plus difficiles pour une défense, mais malheureusement nous avons été punis ».

Dès le retour des vestiaires, l’entraîneur rennais procède à un changement. Christopher Wooh remplace Warmed Omari, hors du coup lors de la première période. De quoi interroger sur sa reconduite lors des prochains matchs avec l’obligation pour le coach de marquer le coup et de faire des choix. La deuxième période va être beaucoup moins animée, Rennes ne trouvant plus de solutions balle au pied. Lorient se procure même les meilleures occasions et oblige Steve Mandanda à s’employer. Les « Rouge et Noir » tentent de repartir vers l’avant mais se heurtent, soit à Yvan Mvogo, soit à un pied adverse. Lorient gère la fin de match et inflige une troisième défaite consécutive au Stade Rennais (2-1). Toujours au micro de Prime Video, Bruno Genesio a relativisé, tout en restant ferme sur les manques de son équipe : « Notre début de saison n’est pas à la hauteur de ce que nous souhaitions et de ce que nous devons faire. Maintenant, ce n’est que la neuvième journée et il ne faut pas tirer d’enseignements définitifs, mais il va falloir corriger beaucoup de choses si nous voulons revenir à hauteur des équipes du haut de tableau. C’est bien d’avoir rapidement un match de coupe d’Europe après cette rencontre, ça ne nous laissera pas le temps de cogiter. Il va vite falloir se remettre en question et montrer un autre visage, mais je précise dans certaines situations car tout n’est pas à jeter. Ce qui est embêtant, c’est que j’ai l’impression de revivre très souvent le même scénario et les mêmes constats. Je crois qu’il nous manque du caractère. Quand nous avons des bons résultats, c’est tous ensemble, et quand ça va moins bien, c’est aussi tous ensemble. Pas question de se déresponsabiliser. Je suis le premier responsable car c’est moi qui fais les choix et je les assume. Je prendrai toutes les décisions qu’il faut pour que nous nous relevions ». Une dernière phrase lourde de sens et qui appelle à des changements rapides. Premiers éléments de réponse jeudi, en Grèce mais aussi dimanche face à un autre malade du championnat, Strasbourg. Après les paroles, place aux actes !