Battus à Nantes avec la sensation de pouvoir pousser le H encore un peu plus loin, malgré une issue logique, les hommes de Sébastien Leriche vont cette fois-ci avoir de quoi ruminer et cultiver une certaine amertume, bien légitime, dans les jours à venir. Celle-ci est à convertir en rage de vaincre mais aussi en enseignements, tant la défaite sanctionne une rencontre largement à portée qui avait tout pour offrir un tout autre résultat.
Toujours privé de Romain Briffe et Daniel Mosindi, le CRMHB enregistre en revanche le retour d’Hakon Ekren, pour autant malheureux dans ses tentatives tout au long de la partie (0/4). Large vainqueur la saison passée chez Raphaël Cocheteux et ses camarades, le club breton a longtemps semblé capable de prendre la même direction. Une fois la main prise à la mène, les Irréductibles ne la lâche pas du premier acte, faisant clairement la course en tête avec autorité et réalisme, notamment en attaque. Youenn Cardinal chirurgical aux 7mètres, Robin Molinié une nouvelle fois inspiré à l’image de cette passe incroyable pour Axel Oppedisano au cœur de la première période ou encore Mathieu Salou et Mathéo Briffe n’hésitent pas à allumer et se montrer efficaces dès que l’occasion se présente. Les ingrédients sont là pour aller chercher un second succès en trois matchs. A la pause, après avoir mené deux fois de quatre unités (9-13 puis 10-14), Cesson compte deux unités d’avance (16-18).
La seconde période n’est hélas pas du même acabit, loin de là. Beaucoup plus en difficultés aux tirs et se heurtant à un très bon gardien raphaëlois, à 35 % d’arrêts, tandis qu’Arnaud Tabarand n’a pas la même réussite (seulement six arrêts avec il est vrai, de nombreux sept mètres sifflés après des arrêts non validés), le CRMHB perd l’emprise sur un match qu’il tenait sereinement. Pire, au démarrage du dernier quart d’heure, Saint-Raph’, sous l’impulsion de Mike Brasseleur (8 buts), prend les commandes et ne les lâche plus. Sans jamais être distancé à plus de deux buts, Cesson ne parvient pas à fermer la boutique en défense et rate ses deux dernières possessions en attaque par Théophile Caussé, mis en échec par Luan Da Rosa puis Mathieu Salou, auteur d’une faute technique. Suffisant pour Adrien Di Panda et ses coéquipiers pour conserver leur petit but d’avance et remporte un second succès en trois matchs, à l’inverse de Cessonnais battus pour la seconde fois de rang.
Dur, et surtout regrettable, avec un calendrier XXL pour débuter octobre. S’il jouera deux fois à la Glaz Arena, le club bretillien y recevra deux adversaires très compliqués, Montpellier, candidat au titre puis Toulouse, véritable bête noire des Irréductibles et candidat assumé à l’Europe, excusez du peu ! Deux très gros challenges qui ne vont cependant pas effrayer des Irréductibles, en quête de stabilité et de fond, afin de tenir une rencontre de la 1ère à la 60ème. Avec une réelle marge de progression et beaucoup de points à améliorer, mais aussi, beaucoup d’enseignements positifs et de qualités, les deux chocs à venir devant un public qui devra tenir son rôle, en diront plus sur les possibilités du moment d’une équipe un brin frustrante mais surtout prometteuse, que l’on attend impatiemment de voir au complet, avec l’intégralité de ses cartes en mains.