Chaque année, la même mélodie : la Liqui Moly Starligue perd certes quelques-unes de ses stars emblématiques désireuses de courir le cachet loin de l’hexagone mais garde un niveau d’une homogénéité impressionnante, tirée vers le haut. Exister dans l’un des meilleurs championnats du monde n’est pas chose aisée et la cuvée 2023-2024 ne dérogera pas à la règle !
Un podium identifié
Comme chaque saison depuis maintenant près d’une décennie, un trio se dégage, ne laissant guère planer de doute sur sa force à être sur le podium en fin de saison. Dans quel ordre, telle est la question ? Le PSG, inamovible champion depuis 2015, Montpellier et Nantes seront donc les favoris pour le titre mais aussi pour s’octroyer les accessits pour la Ligue des Champions. L’an passé, les Parisiens avaient du attendre l’avant-dernière journée pour s’assurer le titre, son dixième, collé du début à la fin par ses deux rivaux mais également battu à plusieurs reprises (Toulouse, Montpellier, Chambéry). Moins dominateurs, les Parisiens ont perdu leur géant Daïnis Kristopans et le pivot Toft Hansen et récupéré Kent Tonnesen, Ruben Marchen et Jacob Holm. Pour cette saison qui sera la dernière de Nikola Karabatic, futur retraité, le PSG reste favori. Nantes de son côté, enregistre les arrivées de Julien Bos (Montpellier) Théo Avelange-Demouge, Baptiste Bonnefond (Toulouse) et William Holghiem. Du lourd, entre jeunesse et expérience, qui fait du “H” l’outsider n°1 pour le titre. Montpellier, enfin, s’est affaibli avec les départs d’Hugo Descat, Julien Bos, Lucas Moscariello et Andreas Holst notamment. Avec un recrutement essentiellement réalisé hors de France, en dehors d’Ahmed Hesham (Nîmes), la formation de Patrice Canayer va devoir se réinventer un côte droit pour exister. Une tâche à la mesure d’un habitué de ce type de scénarios depuis longtemps déjà.
Les outsiders pour la 4e place
Sa saison fut en partie ratée la saison passée en partie à cause de la greffe avec Ljubomir Vranjes, le coach, n’ayant pas pris, mais l’USAM Nîmes sera revancharde et forcément dans le coup pour chercher à gratter une place européenne, en misant sur la jeunesse incarnée par Mohab Saeed et Reyhan Zuzo. Quatrième l’an passé, Chambéry sera aussi invité à la fête des challengers à la quatrième place, ne perdant que Faustin (Dunkerque) et possédant beaucoup de certitudes. Autre gourmand ayant pris l’habitude désormais du Top 6, le Fenix de Toulouse mené par ses inusables ailiers Ilic et Kempf et le toujours aussi fort Jef Lettens dans ses buts. Une nouvelle fois, la formation de la ville Rose, bête noire des Irréductibles, sera compliquée à jouer. Attention enfin à Aix, auteur d’une saison dernière manquée, qui s’annonce revanchard avec Philippe Gardent à sa tête et plusieurs renforts très intéressants comme Andreas Parisini en pivot, Giberto Duarte ou encore Sime Ivic. A coup sûr, un classement hors des sept premières places serait synonyme d’échec pour ces quatre-là !
Du monde pour surprendre et grimper
Si le CRMHB sait qu’il aura très fort à faire pour s’immiscer dans le Top 8, il y prétend et aurait tort de ne pas s’y autoriser. Y parviendra-t-il ? C’est une autre question et d’autres comptent bien y parvenir. On pense évidemment à Saint-Raphaël, en net déclin depuis deux ans, qui cherchera à repartir dans le bon sens avec l’arrivée Mike Brasseleur. L’US Dunkerque, championne en 2014, continue de construire son projet d’avenir autour de Franck Maurice et entend bien jouer les trouble-fêtes. Limoges et Chartres, enfin, seront en première ligne du bal des ambitieux dotés de moyens financiers très solides tout comme le promu Saran et son recrutement XXL (Accambray, Delecroix, Kollé, Genty…).
Le maintien avant tout
Trois formations semblent un léger ton en dessous mais seront malgré tout compliquées à manœuvrer : Créteil et Ivry, qui miseront sur la jeunesse tout en comptant sur plusieurs tauliers d’expérience, ainsi que le second promu Dijon, qui retrouve l’élite après un long passage en Proligue. Avec des moyens limités, les Bourguignons chercheront avant tout à accrocher la quatorzième place, qui serait une très grande performance mais ne s’avanceront pas pour autant en victimes expiatoires.