Se faire un prénom dans une équipe où le cousin Joffrey fait honneur au patronyme familial depuis tant d’années, tel était le challenge d’Adrien Sclear, intégré “à temps plein” au groupe pro depuis février dernier. Le challenge est en passe d’être réussi, demandant confirmation cette saison dans un groupe rajeuni où son rôle doit prendre encore plus de place.
Après trois mois de haute volée au printemps, te voici désormais pro avec l’URB. Est-ce un premier aboutissement ou le début des choses sérieuses ?
Vivre du basket, c’est déjà super et ce que je visais en entrant au centre de formation de Quimper. Là-bas, je sais que j’étais trop juste pour la Pro B et l’opportunité de rejoindre Rennes il y a trois ans pour gagner en temps de jeu avec le Rennes PA puis de signer pro cette année ne pouvait pas se refuser. Sincèrement, au départ, je n’imaginais pas forcément évoluer en N1 à 21 ans donc cette période est très positive. C’est une chance d’être à l’URB car je me plais beaucoup ici, j’apprends au contact des gars dans un groupe très agréable à vivre. Je dois progresser encore et le cadre est idéal ici pour cela.
Quelles sont tes ambitions personnelles cette saison et à terme ?
Jouer, emmagasiner de l’expérience, déjà. Nous avons réussi un très belle saison passée et tout le monde a à cœur de confirmer. On sait que le groupe a changé et il faudra un peu de temps pour prendre les repères. Sur le plan personnel, je dois encore gagner en muscle, être encore plus solide. Avec le travail réalisé avec le groupe N1 depuis plus d’un an, j’ai pris en masse musculaire mais il me faudrait encore 2 à 3 kg de plus. Ce championnat demande de la densité athlétique et je dois m’améliorer dans ce domaine.
« Des dossiers sur mon cousin joffrey ? Non, non, rien, je ne vais pas m’y risquer »
Comment décrirais-tu ton style de jeu ?
J’adore courir, qui ne s’économise pas. Pour ma taille, je reste très mobile et j’aime défendre sur tous les postes. J’aime aussi les tirs extérieurs que je dois encore améliorer, notamment sur ma régularité à trois points. A moi de faire tout ce qu’il faut pour gommer cela et continuer de progresser.
Tu es le cousin avec Joffrey mais un autre lien familial te lie à un membre essentiel du club…
C’est vrai (rires) ! Pascal Thibaud, le coach, est le frère de ma mère. Autant dire qu’on se connait depuis longtemps et qu’il me connait, de fait, par cœur. Pour autant, il n’y a aucun passe-droit, loin de là et encore moins de traitement de faveur. Bon, il m’a appelé une fois « Didi » à l’entraînement et cela n’est pas passé inaperçu… Du coup, tout le monde m’appelle désormais comme cela mais au-delà de ça, nous savons faire la part des choses. Travailler avec un membre de sa famille permet néanmoins parfois de se comprendre plus vite, en un regard.
C’est le cas avec Joffrey ? Quel est votre rapport au sein du groupe ?
On a toujours parlé basket ensemble lors des rassemblements familiaux, des moments passés ensemble. Il est bienveillant avec moi, il m’aide sur certains points et me donne des conseils. Des dossiers sur lui ? Non, non, rien, je ne vais pas m’y risquer.
Et sur le coach ?
Encore moins, que ce soit mon oncle ou pas d’ailleurs (rires) !
A 21 ans, as-tu l’ambition, à terme, de jouer encore plus haut ?
Hors de question de mettre la charrue avant les bœufs. Je veux déjà m’imposer à Rennes, devenir un joueur à part entière de Nationale Une, confirmé et ensuite alors, nous verrons bien où cela peut mener. Je prends ce qui s’offre à moi, travaille pour que cela dure le plus longtemps possible et forcément, le plus haut aussi. Je ne me fixe pas de limites mais j’ai déjà envie d’apprendre et d’avancer avec Rennes. C’est la seule chose à laquelle je pense aujourd’hui et j’ai hâte de retrouver notre public et de démarrer la saison !