JRS 67 – SGRMH : Pour le SGRMH, le changement, c’est peut-être maintenant…

Pour sa cinquième saison dans l’antichambre de l’élite du handball féminin, le Saint-Grégoire Rennes Métropole Handball entend bien se faire moins de frayeur et découvrir une zone plus confortable au classement, dans un championnat ouvert. Le tout avec des changements, sur et en dehors du terrain.

Un effectif revisité

Avec huit départs pour autant d’arrivées, c’est plus de la moitié de l’effectif du SGRMH qui a été modifié cet été. A l’issue d’une saison stressante jusqu’au bout avec un maintien néanmoins acquis sur le terrain avec courage, solidarité et sans repêchage, un souffle nouveau semblait nécessaire pour régénérer un groupe peu épargné par les blessures. Sur le quai du départ, Manon Sol, Melissa Gouali, Claire Scheid, Camille Eude, Cidgie Leroux, Melissa Delalande, Divine Luzola et  Laurine Chesneau. Les dix premières s’en vont après plus de deux saisons passées en Bretagne. Ayant constaté, comme l’ensemble des supporters de la Ricoquais, un manque de maîtrise dans les fins de match, fatales à de trop nombreuses reprises, le staff a alors ciblé des profils expérimentés, habitués à la D2 et pouvant apporter leadership, expérience et un brin de roublardise si possible. Place donc à Guillemette Cauly (voir portrait en pages 24-25) en demi-centre, forte d’une très grosse expérience en D2 et même en D1, en charge de partager son vécu mais aussi d’apporter son tempérament et sa capacité à gérer les temps forts et faibles de l’équipe. Agée de 33 ans, son apport s’est déjà remarqué sur les matches amicaux, comme celui d’Eugenia Mellano, 24 ans, passée elle aussi par la D2 ( Stella, Octeville, Noisy) sur le poste d’arrière gauche. Offensivement très percutante et hargneuse, avec une capacité à tirer mais aussi rentrer dans les défenses, son entente avec Guillemette Cauly est prometteuse. Polyvalente, l’Argentine peut aussi évoluer à droite. Zeina Raymond, qui arrive de Bouillargues, peut elle aussi jouer sur plusieurs postes. En pivot comme en base arrière, c’est là aussi du vécu de la Division 2 que le SGRMH enregistre.

La jeunesse a aussi la part belle dans le recrutement avec Bila Penaud, pivot et Agathe Hennion, ailières droites de 23 ans ou encore Julie Tessier, 18 ans, au poste de demi-centre. Laurie Honoré, elle, appelée à évoluer sur l’aile gauche avec Eden Dumoulin, s’est blessée et passera plusieurs mois loin des parquets. Marine Boudaud-Fuseau arrive dans les buts depuis l’équipe réserve pour boucler un effectif qui pourra s’appuyer sur ses taulières Juliette Guerrier, Charlotte Satgé, Eden Dumoulin, Anaëlle Fontaine et « Maki » Markota, dans les cages, ainsi que sur sa jeunesse menée par Lise Termet, Jade Valadon, Marie Guillevic, Louanne Kergrohen, Emeline Pennaneac’h et la petite dernière, Romy Malabeuf. Equilibré, voilà un effectif qui a fière allure.

Nouvelles couleurs

Longtemps appelées les « Roses », les filles de Jean-Luc Bosse changent cette année de couleur et sans doute, de par le fait, de surnom. Place désormais à une tenue à très large dominante noire, avec une référence au plastron (ici, le motif celtique) que les guerriers portaient aux épaules et sur la poitrine pour se protéger face à l’ennemi. Ceux-ci, en rose, offrent un maillot très réussi et élégant, se différenciant de la grande majorité des tenues de la division, très souvent rose. Reste désormais à connaître le nouveau surnom des filles d’Olivier Mantès, qui retrouveront leurs couleurs habituelles à l’extérieur.

Un championnat long à se dessiner

On le sait, le handball féminin ne se porte vraiment pas au mieux financièrement, principalement par la faute d’un soutien insuffisant autour des clubs. Fleury et Bourg-de Péage passés à la trappe au printemps, c’est au tour de Celles-sur-Belle d’être dans le rouge, avec une relégation en D2 cette saison. Mérignac, longtemps, espéra être repêché en LBE, en vain et sera aussi de la partie, tout comme Vaux, douzième et théoriquement relégué l’an passé mais finalement sauvé administrativement. Dernier dossier en date, Le Pouzin, définitivement accepté en D2F le 24 août… Pas l’idéal, à l’évidence, pour préparer une saison, ni pour les formations concernées, ni pour celles maintenues n’ayant pas pu booker en avance toute la logistique induite par les déplacements à organiser. Seule nouveauté en D2 cette saison, Pessac, promu, où évoluera une certaine Cidgie Leroux, partie à l’intersaison.

Objectif tranquillité

Dans un championnat où beaucoup de formations déjà présentes l’an passé ont perdu des joueuses d’importance, les cartes sont rebattues et les filles d’Olivier Mantès auront des atouts pour vivre une saison moins compliquée. Avec un effectif très équilibré et intéressant, les (ex-) Roses chercheront à grimper d’un cran et à s’installer dans un milieu de tableau accessible.

Ce à condition de refaire de la Ricoquais un antre imprenable et de mieux gérer les money-times, souvent attaqués devant au score et ponctués de défaites évitables l’an passé. Avec une préparation physique plutôt très intéressante et des temps de passage positifs individuellement, les « Noire et Rose » ont les outils pour démarrer au mieux et pourquoi pas, s’offrir un championnat palpitant. Premiers éléments de réponse à Toulouse avant la première sortie à domicile contre Bègles.