Le maintien ne fut pas une mince affaire mais finalement acté, sans attendre un repêchage ou autre décision administrative favorable. Grâce à une ultime victoire à Toulouse, en mai, les filles du SGRMH repartiront pour une cinquième année consécutive en D2. Une performance, une vraie avec déjà, de beaux enjeux pour la saison prochaine.
La jeunesse et l’expérience associées pour réussir !
Parce qu’il n’est pas armé comme d’autres mais aussi et surtout, parce qu’il respecte les règles et reste dans les clous de ce qui est réalisable financièrement, le Saint-Grégoire Rennes Métropole Handball n’a pas la possibilité de recruter sans compter, ni de doubler tous ses postes à même niveau.
Pas forcément une sinécure mais aussi l’occasion d’offrir leur chance à de jeunes joueuses qui auront encore la saison prochaine l’occasion de se frotter à la D2 et de hisser leur niveau personnel de jeu. A l’image d’ Anaëlle Fontaine, joueuse issue du centre de formation arrivée il y a quatre ans, auteure d’une saison exceptionnelle et nouveau maillon fort de son équipe ou de Marie Guillevic, recrutée pour le centre de formation et ayant progressé au point de jouer très régulièrement titulaire en D2. Dans cet état d’esprit, nous serons curieux de découvrir les premiers pas en équipe fanion de Marine Boudaud-Fuseau, gardienne en équipe 2 la saison passée et promue aux côtés de Marijana Markota.
Un effectif chamboulé
L’an passé, les « Roses » ont concédé trop de points et de victoire dans les ultimes minutes pour que les choses ne soient pas quelque peu modifiées. En difficulté au moment de conserver un point, voire deux, il fallait de l’expérience, du vécu et aussi, du leadership pour bousculer un fait devenu trop récurrent.
En ce sens, Guillemette Cauly, 32 ans, arrive en provenance de Bouillargues, où elle évolua l’an passé après quatre années avec Celles-sur-Belle et quatre autres notamment à Mérignac, forte d’une longue expérience d’une dizaine de saisons de D2 et d’une en LBE. Demie-centre de caractère, elle évoluera en défense comme en attaque et apportera son caractère et devra transmettre son vécu à ses jeunes coéquipières.
Plus jeune, Eugenia Mellano compte cinq saisons en D2 et apportera sa grinta sur la base arrière, où elle évoluera indifféremment à gauche comme à droite. Associées à Juliette Guerrier, Eden Dumoulin, Anaëlle Fontaine, Marijana Markota ou encore Charlotte Satgé, ces deux nouvelles « Roses » permettent d’augmenter un capital expérience et vécu prometteur, associé à la jeunesse des autres nouvelles venues Zeina Raymond Harek, une saison disputée à Bouillargues l’an passé, Agathe Hennion en provenance de Harnes, formée à Lomme, Laurie Honoré, arrivant d’Alfortville (N1) et formée à la Stella, Julie Tessier en provenance du Pole Espoir de Nantes et enfin la pivot Bila Penaud, 18 ans, arrivant également du Pole Espoir de Nantes. De la réussite de ces associations découlera celle de la saison.
Une nouvelle salle qui changerait tout ?
Cela parait évident pour beaucoup de clubs et pourtant… Pour bien jouer en compétition, il est essentiel de bien s’entraîner en semaine. Et pour bien s’entraîner, avoir une salle est la base, un centre de vie pour le club devenant même un grand luxe, un petit coin de paradis où chaque composante du club, des joueuses pros aux bénévoles, en passant par le staff et les éducateurs, peut se croiser, échanger et cultiver une culture club indispensable pour durer.
Cela, le SGRMH le cherche encore, après avoir été proche de tout arrêter en septembre 2022, faute de solutions. Un an plus tard, les choses vont-elles enfin évoluer, se décanter dans le bon sens ? Jusque-là, les « Roses » voguaient de la Glaz Arena (avec le budget allant avec) à Bréquigny, en passant par la Ricoquais et Vivalto Sport pour la préparation physique. Qu’en sera-t-il en 2023-2024 ? La réponse à cette question primordiale risque de peser lourd dans le déroulement de la saison.
Une équipe B sans pression
Reléguées après une saison très compliquée en Nationale Une, dans une division très relevée entre joueuses de centres de formation pros ou filles expérimentées en fin de carrière ayant joué plus haut, les jeunes « Roses » n’ont pas démérité mais n’ont pas pu éviter une descente rapidement inexorable.
Est-ce pour autant une mauvaise nouvelle ? Pas sûr du tout, avec en N2, un niveau beaucoup plus adapté à l’assimilation du jeu, à l’exigence tactique et à la possibilité de gagner et d’accumuler de la confiance pour des joueuses encore en formation dont l’objectif est de venir bousculer l’effectif D2 au fil des mois. Avec désormais deux niveaux d’écart entre les deux équipes, l’équilibre sera plus simple à trouver et les bonnes surprises potentielles plus probables, grâce à un esprit libéré sur le terrain.
Un public et des partenaires toujours au rendez-vous
Si vous n’êtes pas encore venus à la Ricoquais, vous n’avez plus d’excuses et devez rapidement remédier à ce manque ! Une affluence parmi les meilleures de la division, constante, un kop, une mascotte dessinée par une jeune supportrice, le groupe de percussion, Sagazik, offrant au clapping une autre dimension, un speaker, Maxime Neveu, de tout premier plan et un club partenaires qui continue de travailler, se développer et de faire avancer le projet des « Roses » autour du sport féminin de haut niveau.
Sans oublier évidemment, une fidèle équipe de bénévoles ne lâchant rien , gardant le sourire même quand les samedis soirs se ponctuent de défaites. Le sport pro, oui mais aussi le sport que l’on aime, amateur au sens noble du terme, celui de ceux qui aiment leurs sportifs, leurs couleurs. Pour tout cela, la Ricoq’ mérite de vibrer une cinquième année de rang en D2 et peut-être, quelques victoires de plus à la maison et moins de sueurs froides pour le maintien.