JRS 65 – MMA : Turpal Mukaev, une victoire au King of Fight pour voir la vie en grand !

Avec deux victoires pour une défaite en carrière professionnelle de MMA, Turpal Mukaev, alias « Zloy », combattant d’origine tchétchène de 28 ans, se prépare pour le KOF du 30 juin à la Glaz Arena à Cesson-Sévigné. Un rendez-vous clé dans sa carrière pour continuer de progresser et regarder toujours plus haut.

Comment es-tu devenu combattant de MMA ?

Depuis l’enfance, je fais de la lutte et j’ai toujours été entouré de lutteurs. Mon oncle, Timour Mukaev, est entraîneur de lutte, mon petit cousin lui est champion d’Europe et fait partie de l’équipe de France. En 2007, j’ai commencé le Taekwondo que j’ai poursuivi jusqu’à mon arrivée en France, en 2009. A cette époque, je connaissais le MMA, mais aucun club n’était ouvert en France. J’ai donc continué de lutter en attendant l’ouverture du Gladiator Fight Club en 2013.

Pourquoi avoir choisi de faire tes premiers combats professionnels ?

Après deux ans de pratique, en 2015, le MMA n’était pas encore autorisé en France. Je faisais donc des combats amateurs de pancrace (discipline similaire, mais où les coups au sol sont interdits, autorisée en France, ndlr) dès que j’en avais l’occasion. A la salle, je ne m’entraînais plus qu’avec des combattants professionnels de MMA et je voyais que j’étais à leur niveau. J’ai donc décidé de me lancer dans les combats professionnels. Mon premier combat était en 2015, j’ai dû faire le voyage jusqu’à Berlin, sans papiers ni argent, un combat dans lequel, même avec une victoire, je ne pouvais rien gagner. J’avais juste l’envie de combattre, de me confronter aux meilleurs.

Vit-on du MMA ?

Dans mon cas, non, je n’ai pas encore fait assez de combats pour en vivre. J’ai dû faire une grande pause entre 2019 et 2023 à cause du COVID et d’une blessure au bras l’année dernière. J’ai pu quand même, durant cette période, devenir champion de Bretagne de Grappling en 2019 et combattre dans l’organisation AEF, mais cela ne m’a pas permis d’en vivre. Pour pouvoir vivre du MMA, il faut entrer dans une grande organisation. Je travaille à côté de mes entraînements, je suis gardien d’un hôtel trois fois par semaine de 20h jusqu’à 9h du matin.

« Si je gagne en juin au KOF, je pourrai peut-être signer dans l’organisation ARES, la plus grande organisation de MMA de France. »

Quels sont tes rythmes d’entraînement ?

Je m’entraîne tous les jours, deux fois par jour sauf le dimanche. Le matin je travaille physiquement, en faisant du cardio et parfois des sparring aussi avec d’autres combattants. Le soir, je m’entraine plus spécifiquement au MMA pour améliorer mes techniques de combat. Il ne faut pas compter ses efforts pour progresser.

Quels sont tes objectifs lors du prochain King Of Fight à Cesson puis pour la suite ?

Si je gagne en juin au KOF, je pourrai peut-être signer dans l’organisation ARES, la plus grande organisation de MMA de France. J’ai déjà parlé avec Fernand Lopez (Créateur de l’organisation et coach de combattants à l’UFC, comme Cyril Gane), il m’a dit qu’il fallait que je gagne au moins deux combats, j’en ai déjà gagné un en janvier. Si je récidive en juin, je retournerai le voir pour pouvoir enfin combattre à ARES. Cette organisation est la grande porte pour signer à l’UFC, qui serait mon objectif final. J’aimerais pouvoir y être dans 2 ou 3 ans, pour mes 30 ans.