Décidemment cette saison, lors des confrontations avec Chambéry pour le CRMHB, comme le chanterait Fatal Bazooka, « non Savoie pas » ! Ou plutôt ça aurait du bien se passer, sans des arbitrages à l’aller (jet de sept mètres injuste après le buzzer pour l’égalisation) comme au retour plus que défavorables aux bretons, avec moults exemples venant démontrer un traitement ultra rigide et sévère avec les Irréductibles, empêchés de défendre ce vendredi soir sans être sanctionnés…
Les joueurs de Sébastien Leriche ont pourtant mis tous les ingrédients nécessaires et auraient du faire tomber le quatrième de Starligue, bien que fatigués d’une longue saison et au chaud au classement. Oui mais… Il y eut ces deux possessions mal gérées en toute fin de partie, qui pouvaient offrir au CRMHB une victoire largement méritée. Puis évidemment ces neuf jets de sept mètres, contre un seul, offerts par le corps arbitral au SOC, dont plusieurs pouvaient largement prêter à débattre. Il n’en fallait pas plus à Benjamin Richert pour inscrire 11 buts et éviter le naufrage aux siens, ne laissant pas passer de telles occasions venues d’ailleurs que du jeu bien décevant proposé par son équipe.
Ultra-sanctionnés en défense, Romaric Guillo et ses coéquipiers ont offert une défense héroïque et solidaire, sur laquelle les joueurs d’Erik Mathé se sont très longtemps cassé les dents. Après une entame poussive à régler la mire, les deux équipes ont offert un beau mano à mano, ne s’éloignant jamais de deux buts, avec la main pour Cesson pendant 55 minutes. Robin Molinié allumait le feu en première période avec quatre buts pour mettre les siens sur orbite, relayé ensuite par Mathéo Briffe, auteur lui aussi de shoots à distance lumineux mais aussi d’une parade céleste sur un tir lointain de Goni, alors qu’Arnaud Tabarand n’était pas dans son but… A la pause, les Irréductibles virent logiquement en tête, sans réelle marge mais avec une prestation très intéressante (13-12).
Elle le sera encore plus en seconde période, avec une prise de distance au score progressive au fil des minutes. Plus inspirés, les Brétilliens ont la main et creusent peu à peu leur avance, Chambéry ne répliquant que sur pénalty ou presque… Cesson compte jusqu’à +4 (25-21) à la 52′, où Chambéry se réveille face à une Glaz invitée à se lever un peu trop tôt. Sans doute vexés, les visiteurs finissent par fermer boutique et appuyer très fort pour aller sauver leur avantage dans la course à l’Europe. Résultat, un 1-5 en six minutes qui fait très mal et qui broie les efforts cessonnais en fructifiant les décisions à sens unique du tandem David Christmann-Thomas Iltis. La dernière possession est cessonnaise mais sans succès, après l’égalisation ultime de Brouzet, d’un lob imparable.
Comme à l’aller, où le sentiment d’avoir été floué par une décision arbitrale avait totalement dissipé le plaisir d’un point rare à obtenir au Phare, Cesson ressort de sa soirée avec une sensation de gueule de bois peu festive et le sentiment d’avoir été privé d’un succès totalement mérité, face au quatrième du championnat. Anecdotique par rapport au classement confortable en milieu de tableau des Irréductibles mais ô combien symbolique dans une saison où il n’aura manqué que les victoires face au Top 6 du championnat (Paris, Nantes, Montpellier, Chambéry, Nîmes, Toulouse) pour rêver plus grand, avec seulement deux petits points sur douze en étant pourtant passé tout près à plusieurs reprises. Passée la frustration, viendra la fierté d’avoir été une fois encore bien plus qu’au niveau et d’avoir réduit un peu plus encore l’écart avec les meilleurs de notre championnat.
Jeudi prochain, face à Ivry, vents contraires ou non, le CRMHB entend bien offrir une dernière victoire à son fidèle public de la Glaz, face à un adversaire en mode survie qui sera très compliqué à affronter. Car il faudra dire au-revoir à certain, car cette salle mérité une dernière en fanfare. De quoi offrir un peu de sel et de ne surtout pas sortir les bras de porcelaine avant de finir la saison une semaine plus tard à Limoges, avec, en ligne de mire, les 27 points et pourquoi pas, une place dans le top 8. Ces Bretons-là le méritent amplement !