Le challenge était ardu, très complexe et ne répondant pas uniquement au talent des Rennais. Non, pour continuer de rêver jusqu’au 18 avril d’une place de leader et d’une montée directe, l’Union Rennes Basket devait réussir un sans faute en espérant que Rouen et Chartres, ses adversaires, se prennent les pieds dans le tapis. Et pour cela ne pas ressortir bredouilles de leur chasse aux points dans la Kinder Arena.
En face, Rouen, battu à la surprise générale à Poitiers, est vexé, piqué au vif. Une mauvaise nouvelle pour quiconque vient défier le favori à la montée sur ses terres. Si l’entame de match est favorable aux Rennais (2-6), très vite, l’armada locale va se détacher et imprimer puissance, précision et vitesse à un match maîtrisé de bout en bout. Si les hommes de Pascal Thibaud n’ont que deux unités de retard après 10 minutes (19-15), la suite voit les locaux creuser l’écart lors du second quart temps, 35-27, pour arriver à la pause avec douze longueur d’avance (54-42) et une sensation de puissance dégagée donnant clairement la tendance sur le score final.
Après la pause, l’URB tente de recoller mais Rouen affiche une grosse défense et ne laisse pas la formation rennaise s’autoriser à rêver d’un exploit. Jamais loin, les Bretons ne parviennent néanmoins pas à prendre le dessus et lâche 4 nouveaux points à la marque au moment d’attaquer les dix dernières minutes (74-58). L’écart est alors trop important et l’affaire réglée, même si, pour le plaisir et au panache, l’URB remporte un dernier quart temps portes ouvertes (32-34). Insuffisant donc, même si à l’évidence, Cheick Sekou Condé (20 points encore ce vendredi) et ses coéquipiers peuvent repartir de Seine-Maritime la tête haute.
Avec ce revers, l’URB doit désormais s’appliquer à garder sa troisième position au classement, avec la menace Vitré dans le rétro, synonyme d’affrontement en Play-Offs avec le sixième de la poule B (pour le moment Feurs). Avantage, également, de ce classement final : en cas d’égalité sur les deux matchs, l’URB recevra pour la belle à Colette Besson, après avoir reçu sur le match retour. Si la course au titre et à la montée directe s’est achevée hier, la saison, elle, est encore très loin d’avoir livré son verdict !