Extrait JRS – Actu Foot : Rennes-OM à travers le temps

Palpitante, bouillante et souvent spectaculaire, la venue de l’OM est synonyme de grands frissons pour les supporters rennais. De Marcel Aubour à Adrien Hunou en passant par Alexander Frei, cette confrontation a marqué au fer rouge l’Histoire du Stade Rennais. Retour sur les cinq plus grands Rennes-Marseille avant un rendez-vous décisif en championnat.

1970-1971: Rennes en route vers sa deuxième coupe de France (2-1, TAB 3-1)

Après sa défaite un but à zéro au Stade Vélodrome, le Stade Rennais UC à l’époque, se voit dans l’obligation de battre l’OM pour s’offrir une deuxième finale de coupe de France, après celle remportée face à Sedan six ans plus tôt. Dans un Parc des Sports de la route de Lorient plein comme un œuf, les « Rouge et Noir » tiennent tête haute à Josip Skoblar et consort. Pourtant mené, Rennes ne se laisse pas déborder et revient dans cette rencontre. André Guy inscrit même un doublé et permet aux Bretons d’égaliser sur l’ensemble des deux matches. La prolongation ne donne rien et les deux formations doivent se départager aux tirs aux buts. C’est le moment que choisit Marcel Aubour pour sortir le grand jeu. Le portier rennais détourne les pénalties de Kula et Hodoul et qualifie le SRUC pour la finale de la coupe de France. Trois semaines plus tard, au stade olympique de Colombes, Rennes s’offre l’Olympique Lyonnais en finale et remporte sa deuxième coupe de France.

1996-1997 : Après le doublé de Guy, le triplé de Guivarc’h (4-2)

À quelques jours de Noël, le Stade Rennais, alternant le bon et le moins bon en championnat, reçoit le promu olympien, de retour dans l’élite française. Cette année-là, Stéphane Guivarc’h débarque en prêt de l’AJ Auxerre. Une saison exceptionnelle pour le natif de Concarneau qui terminera l’année avec 30 buts au compteur, loin devant Laurent Huard, deuxième meilleur buteur du club avec cinq réalisations.
Aligné aux côtés des jeunes Pierre-Yves André et Sylvain Wiltord, l’attaquant breton s’offre un festival. Répondant au doublé de Xavier Gravelaine pour Marseille, le numéro sept rennais inscrit un triplé et scelle la victoire des pensionnaires du stade de la route de Lorient.
Après un parcours plus que mitigé en coupe Intertoto, le Stade Rennais se maintient dans la douleur à la fin de la saison, notamment grâce aux points récoltés lors de la phase aller.

2003-2004 : Alexander Frei, chaud bouillant, bourreau de Fabien Barthez (4-3)

Avec un nouvel entraîneur à sa tête, en la personne de Laszlo Bölöni, le Stade Rennais entame un nouveau cycle lors de la saison 2003/04. Face au futur finaliste malheureux de la coupe UEFA, un joueur va éclater aux yeux des supporters bretons, un « renard suisse » du nom d’Alexander Frei. Marseille se présente pourtant avec ses forces vives, Habib Beye, Fabien Barthez, Mido ou encore Didier Drogba, pour ne citer qu’eux, mais ne parvient pas à stopper le buteur rennais, bien accompagné de son distributeur de caviars, Olivier Monterrubio. Au terme d’un chassé-croisé mémorable, Alexander Frei offre la victoire aux siens et inscrit un quadruplé.
Fabien Barthez impuissant, ne pourra que constater les dégâts. Avec l’arrivée de Kim Kallstrom au mercato hivernal, la révélation du buteur suisse et la confirmation d’Olivier Monterrubio, les « Rouge et Noir » termineront neuvièmes du championnat et entameront l’une des belles pages modernes de l’histoire du club.

2008-2009 : De la dérive à la délivrance (4-4)

Un grand soleil, un stade plein et des espoirs plein la tête, les supporters du SRFC reprennent la saison 2008/09 avec un alléchant Rennes-Marseille. L’armada offensive olympienne est impressionnante avec Djibril Cissé, Mamadou Niang, Bakari Koné et Hatem Ben Arfa alignés dès le coup d’envoi. Malgré une ouverture du score rapide d’Olivier Thomert, Rennes sombre en l’espace de 30 minutes et cède à trois reprises. Le même Olivier Thomert redonne espoir au peuple breton juste après le retour des vestiaires, mais le match bascule définitivement dans l’irrationnel à l’entrée du temps additionnel. Steve Mandanda, en blanc et bleu ce jour-là, marque contre-son-camp et permet à Rennes d’égaliser. Deux minutes plus tard, l’improbable Elliot Grandin redonne l’avantage à l’OM pensant offrir la victoire aux siens, mais sur une ultime attaque rennaise, Bruno Cheyrou vient claquer une tête à la réception d’un centre de Rod Fanni pour égaliser et sceller le score. Un match fou, qui dessine une future saison en dents de scie pour les « Rouge et Noir » avec une septième place à la fin du championnat.

2016-2017 : Et Adrien Hunou surgit ! (3-2)

Christian Gourcuff de retour sur le banc breton, le Stade Rennais s’offre un nouveau retournement de situation improbable face aux Olympiens. Crucifié par un doublé de Bafétimbi Gomis en fin de première et en début de seconde période, et en ayant pourtant ouvert la marque grâce à Giovanni Sio, Rennes court après le score durant tout le deuxième acte. Kamil Grosicki sort alors son costume de justicier.
À cinq minutes du terme de la rencontre, le polonais ne tremble pas et transforme son pénalty, mais alors qu’on se dirige tout droit vers un match nul, l’ailier rennais, servi sur le côté de la surface de réparation par Kermit Erasmus, dépose un centre brossé sur la tête d’Adrien Hunou qui trouve la lucarne de Yoann Pelé et fait chavirer le Roazhon Park. Marseille ne s’en relèvera pas. C’est aussi la dernière année où Rennes ne terminera pas européen à la fin de la saison en finissant neuvième de Ligue 1.