Il n’y a pas de trophée pas plus qu’il n’y aura une ligne au jeune palmarès du club mais pourtant, symboliquement, on pourrait presque parler d’un « titre ». Première à l’issue des 26 matchs de la première phase de la saison (19 victoires, 6 défaites !), l’Union Rennes Basket a marqué les esprits de ses supporters comme ceux de ses adversaires.
Au coude à coude avec Chartres et Loon pour terminer leader, la formation de Pascal Thibaud a du puiser dans ses ressources pour s’imposer, sans pour autant mettre dans le rouge ou hors circuit ses joueurs, au charbon depuis fin septembre ! Des cadences infernales pour des saisons types NBA, occultant au passage que certains joueurs parmi les clubs de N1, dont Rennes évidemment, ont aussi un métier à côté de leur saison, ceci rendant encore plus de mérite et de grandeur à l’œuvre finale. Parmi eux, Clément Poncet-Leberre est aussi professeur des écoles mais pour autant, pas question de se plaindre, ni de refuser de croquer dans une N1 qu’il n’imaginait pas, de son propre aveu, il y a quelques années. Ce vendredi, c’était son soir, avec un récital décisif. Deux tirs primés en première période, pour rester au contact malgré de grosses difficultés au rebond et à la finition (38-43) puis une série gagnante de shoot après le repos pour permettre aux siens de se détacher. Au final, 16 points pour celui qui symbolise parfaitement l’état d’esprit collectif de la formation rennaise cette année. Et comme, dans le même temps, Cheick Condé nettoyait la raquette tandis que Sébastien Cape, bien qu’éprouvé de ses dernières grosses perfs, ajoutait ses 12 points, Les Sables, malgré de vraies intentions de jeu, s’enlisaient et ne pouvaient au final que constater la défaite (75-71).
Rejointe par l’Aurore de Vitré en poule haute hier au gré d’un scénario dingue pour la dernière journée, la formation bretonne démarrera sa campagne de poule haute nantie de 13 points (5 victoires et 3 défaites, tout comme Rouen, Orchies et Chartres) avec l’envie de poursuivre dans la lignée d’une saison folle sur le parquet, sans pression de résultat ou de montée mais avec le plaisir de défier les meilleurs de la poule adverse tout en continuant d’emmagasiner expérience et solidité pour la suite. Un scénario aux antipodes de février 2022 qui permet de hisser haut le drapeau rennais sur la Nationale Une soit déjà une grande fierté pour un club ayant choisi la continuité malgré la difficulté il y a un an. A méditer…