Si la saison sportive du Rheu suit son cours avec des objectifs toujours dans les clous (quatrième place de sa poule de Fédérale 2), il y a du mouvement en coulisses avec, en janvier dernier, du changement sur le banc rheusois. Julien Kervarrec, le co-président, fait le point.
Les supporters ont retrouvé une vieille connaissance avec Yann Moison sur le banc aux côtés de Martin Lagarde lors de la venue de Boulogne. Comment s’est opéré ce retour ?
Le retour de Yann au club est dû à une conjoncture d’événements remontant à la fin décembre. Avec Julien Marie, nous avons décidé mettre un terme à notre collaboration. Il était manager seniors avec un rôle auprès de l’équipe première mais était aussi en charge de la politique de développement au club avec des missions sur la formation, les jeunes ou encore les salariés du club. Nous avons constaté, pour raisons familiales notamment, que ces missions n’étaient pas accomplies comme convenu et avons choisi d’arrêter. Si nous nous sommes ensuite répartis les responsabilités autour de la formation, du recrutement des jeunes et autres missions, il fallait retrouver quelqu’un aux côtés de Martin sur le banc de l’équipe fanion…
Le nom de Yann Moison a-t-il été une évidence ?
J’ai appelé Yann qui était en vacances pour le sonder, savoir si un retour pouvait l’intéresser pour assister Martin et non prendre sa place. Je savais qu’il était disponible et j’avais eu écho que le terrain commençait à lui manquer. Nous avons rapidement trouvé un accord, qui court pour le moment jusqu’en juin. Il arrive en numéro 2 et va apporter toute son expérience, d’abord à Martin, qu’il a entraîné mais aussi bien sûr à notre équipe. Ensuite, il y aura une discussion, dans les semaines à venir, avec tout le monde, pour savoir ce qui sera fait et mis en place pour la saison prochaine.
Quel sera son rôle ?
Comme je le dis, il va être aux côtés de notre coach, et s’occupera plus précisément des lignes arrière, en apportant tout son vécu. Il connait le club, les ambitions et objectifs qui sont les nôtres.
Justement, quels sont-ils ?
Comme annoncé en début de saison, nous voulons accrocher une place dans les phases finales et disputer les play-offs. Avec cette quatrième place, nous sommes placés mais attention, car notre calendrier ne sera pas simple. Nous allons nous déplacer chez les « gros » et recevoir les équipes mal classées ayant besoin de points. Le jeu produit et nos résultats sont satisfaisants, même si la défaite à Antony en décembre est préjudiciable sur notre tableau de marche. Nous ne devrons pas lâcher de points dits « accessibles » mais surtout réussir une ou deux grosses performances à l’extérieur. Les phases finales valideraient le travail et la cohésion de l’équipe tout au long de la saison, même s’il reste encore beaucoup à faire.
« Une accession, cela se prépare, et pas que sur le terrain »
La montée en Fédérale Une est-elle déjà dans un coin des têtes ?
Sincèrement, nous structurons le club, voyons que notre équipe vit bien, avec des joueurs heureux de jouer ensemble. L’arrivée d’Oscar Mallet sur la partie développement avec la coupe du monde 2023 est une satisfaction, donc oui, c’est dans un coin des têtes. En revanche, nous devons accentuer l’effort pour étoffer nos effectifs en jeunes, plus encore en quantité qu’en qualité, et continuer de développer chaque secteur du club. Les partenaires sont là, le cadre budgétaire est respecté mais le travail reste important pour continuer de grandir et de pouvoir être prêts quand nous serons amenés à jouer une montée, et à monter, en Fédérale Une. Une accession, cela se prépare, et pas que sur le terrain. Nous ne fixons pas une année ou un moment pour y parvenir, ce devra être un aboutissement global. Ce défi est au moins aussi capital que celui se jouant sur le terrain et cela commence dès maintenant.