Alors que la phase aller s’achève ce premier samedi de février par un déplacement chez l’incontestable leader de la Stella Saint-Maur, le premier temps de passage des Roses est décevant mais pour autant, loin d’être dénué d’intérêt et de vraies perspectives d’amélioration. Même si l’avenir garde son lot d’incertitudes…
Trop souvent, au cours de cette première partie de saison, il y eut quelques matchs à sens unique, sans possibilité d’aspirer à quoi que ce soit mais aussi un lot important de rencontres où le SGRMH a cultivé l’inconstance, le regret, la rage. Celle de ne pas savoir gagner un match qu’il doit remporter et pire, de ne pas le perdre. Dans les money time, un manque de lucidité, de profondeur de banc ou de maîtrise, parfois le tout combiné, a coûté de nombreux points.
Gagner à domicile, enfin…
Les exemples sont multiples : Bègles, Vaux-en-Velin, Toulouse puis, un peu plus tard, Noisy-le-Grand et Lomme-Lille, soit autant de rencontres où Charlotte Satgé et ses coéquipières étaient en mesure de rafler la mise, avant de lâcher les points. Des rencontres où ont manqué cinq à dix minutes pour espérer mieux, et connaître un classement plus rassurant. A l’image d’un parcours à domicile chaotique, sans victoire et fait de frustration, les enseignements doivent être tirés et mis en application pour une phase retour où les filles d’Olivier Mantès reçoivent notamment Palente Besançon, Lille et Noisy, concurrentes de la seconde partie de tableau dans la course au maintien. L’an passé, une victoire en amical contre Celles-sur Belle avait remis les « Roses » dans le sens de la marche. Cette année, entre Noël et le jour de l’an, les Brétilliennes se sont offertes les leaders du championnat, la Stella Saint-Maur. Depuis, une défaite à domicile contre Clermont puis une victoire dans des conditions folles à Sambre ont posé les bases de 2023. 0ù la reconquête de la Ricoquais sera primordiale, combinée à quelques coups à l’extérieur, pour assurer un quatrième maintien d’affilée.
Loin de leurs bases, Juliette Guerrier et ses coéquipières ont ramené trois victoires, de Besançon, promu, et du Havre et Sambre, deux statuts VAP ne boxant a priori pas dans la même catégorie que les « Roses ». Lors de cette dernière, c’est à onze que les filles du président Jean-Luc Bosse s’étaient déplacées, avec une seule gardienne, pour un résultat aussi prestigieux que précieux pour renforcer la cohésion d’un groupe qui ne s’est jamais désuni devant les nombreux coups durs de la saison en cours, qui n’ont pas manqué. D’abord l’absence d’une salle fixe d’entraînement, problème récurrent ne datant pas d’hier encore plus accentué cette saison au gré d’épisodes plus inquiétants les uns que les autres pour l’avenir d’un club qui déplore un manque de décision sur le sujet, bien qu’étant le seul club féminin professionnel du département. S’entraînant de Bréquigny à la Glaz Arena, en passant par la Ricoquais, le tout avec une dépense supplémentaire non prévue au prévisionnel, le SGRMH, s’il veut nourrir un jour le projet de passer VAP et de continuer à grandir, sans même parler de montée, veut une solution. Asseoir tous les décideurs concernés autour de la table, chercher et valider un compromis satisfaisant toutes les parties et avancer, pour permettre aux filles de s’entraîner dans de bonnes conditions. Un match à part entière dont l’issue définira les possibilités à moyen et long termes du club à aller plus haut.
Autre coup dur, les blessures, nombreuses, ayant trop souvent privé Olivier Mantès d’un groupe au complet. A la blessure longue durée de la capitaine Manon Sol, au bout de deux matchs, se sont ajoutées l’absence longue durée de Melissa Delalande puis celles, plus courtes mais tout aussi préjudiciables, de Marijana Markota, Eden Dumoulin ou Cidgie Leroux, sur des moments clés de la saison, pour ne citer qu’elles. Sans parler des filles ayant serré les dents en jouant avec des bobos récurrents et pénalisants. Les changements de surface, d’un jour à l’autre au cours de la semaine, n’ayant sans doute rien arrangé…
Renforcées par ses moments pas toujours simples, décidées à ne pas se laisser dicter leur destin, les « Roses » entendent bien se rassurer et empiler le plus rapidement possible les points dans un championnat où les possibilités existent de faire bien mieux que la douzième place actuelle. Une fois la Stella passée, la rencontre à domicile contre Besançon, adversaire direct au maintien, en dira long sur l’état d’esprit et l’état de forme 2023 des Grégoriennes, histoire de se relancer pour de bon !