Ceux qui imaginaient avant le coup d’envoi une URB en mode gestion, déjà focus sur la seconde phase et pouvait laisser Tours se relancer en vue d’une qualification en poule du milieu en ont eu pour leurs frais. Bien que présentant un effectif XXL avec l’un des plus gros budgets de Nationale Une, les deux poules confondues, les Tourangeaux sont repartis bredouilles et groggy de Colette Besson où l’URB a encore un peu plus conquis un public qui ne cesse d’en redemander !
Le ton est donné dès le coup d’envoi, avec Leo Behrend opportuniste qui chipe un ballon dans les bras adverses pour aller claquer un Dunk en guise de « Bonjour Messieurs Dames, ici, c’est Rennes ! ». L’américain, devenu chouchou du public avec son jeu spectaculaire et « spicy », est dans un grand soir et s’accroche à l’arceau quelques secondes plus tard une seconde fois. Le show est lancé, d’entrée ! Tours, peu à peu, rentre dans son match, avec un goût prononcé pour le tir primé, où l’habileté notamment d’Edzata, met à mal la défense locale. Accroché et disputé sur un très gros rythme, le premier quart temps tourne en faveur des visiteurs (22-24) avec un spectacle de haute volée. La suite est du même tonneau. Rennes s’accroche, faisant la part belle à sa jeunesse prometteuse aux travers d’Adrien Sclear et Ewan Le Carour. Sans complexe, les deux habituels leaders du Rennes PA font le boulot et Rennes ne lâche rien, dans le sillage d’un Leo Behrend de gala. Légèrement distancés dans le second quart temps, marqué par l’habileté à trois points des joueurs de Valérie Garnier, les Bretons sont menés à la pause 48-54.
Après la pause, l’URB joue un vilain « Tours » à ses visiteurs du jour. La foudre tombe sur la tête des coéquipiers de Drouault avec un cinglant 10-0 administré sans pitié sous la conduite d’un Sébastien Cape en mode Marvel, insaisissable et capable de passer le corps à 2000 à l’heure où d’autres ne passeraient pas un orteil. De nouveau devant au score, l’équipe rennaise est pénalisée par la quatrième faute de Sébastien Cape, coupé dans son élan et Tours revient, avec calme et précision pour virer en tête à l’orée du dernier quart temps (71-72). Au cours de celui-ci, alors que la victoire semble s’échapper vers l’Indre et Loire, Pascal Thibaud et ses hommes sortent le grand jeu et prennent tous les risques. Dans la raquette, Cheick Condé y va de son efficacité retrouvée puis Sébastien Cape, de retour sur le parquet, change la face du match au meilleur moment, avec un trois points claqué avec maestria pour donner cinq unités d’avance à son équipe (87-82). Un écart définitif, défendu avec panache jusqu’au bout pour une dix-septième victoire cette saison, une qualification officielle en poule haute et une place sur le podium quasiment assurée mais surtout, un public conquis n’ayant qu’une hâte, déjà, revenir pour boucler la saison régulière vendredi prochain face aux Sables avant de vivre une Poule Haute de toute beauté sans pression, si ce n’est d’aller au bout d’un chemin brillamment accompli jusque-là. A l’issue, si la montée parait compliquée à imaginer, les fondations d’un très bel édifice pour continuer de grandir l’an prochain sont, elles, déjà très solides et belles à admirer.