Si le match aller fut loin d’être convaincant d’un côté comme de l’autre, avec notamment côté rennais, l’un des matchs les moins aboutis de la saison, la revanche disputée hier soir devant une salle archi comble avec 2000 spectateurs, n’a pas été du même acabit, loin de là, offrant un magnifique mano à mano.
D’un côté, des rennais libérés, bien que privés notamment de Clément Poncet-Leberre, Ibrahima Sidibé et Guillaume Eyango, qui ont le luxe de terminer cette première phase assurés d’aller en poule haute, avec la seule pression de prendre des points à Toulouse, donc, mais aussi à Challans, lors du dernier déplacement, deux adversaires potentiellement amenés, avant la rencontre, à évoluer avec eux sur la deuxième phase et dont les résultats seront conservés. En face, les Haut-Garonnais devaient eux, vaincre, pour continuer de croire et rêver à un destin les yeux rivés idyllique avec la cinquième place.
L’entame de match laisse pourtant pantois l’assistance. En feu, les Rennais sous l’impulsion d’un Sébastien Cape de très haut vol ce vendredi (22 points à lui à seul, 12 passes décisives sur l’ensemble de la partie !), se détachent très vite à la marque pour mener 10-27 ! Pour autant, les locaux ne se laissent pas marcher dessus et recollent, au courage et surtout sous l’impulsion de leur capitaine Mopsus, monstrueux lui aussi ! A l’issue du premier quart temps, le ton est donné (25-31), avec une inversion impressionnante de dynamique, confirmée dans le second quart temps, nettement dominé par les Toulousain (25-14). A la pause, Rennes n’a rien lâché mais accuse un retard de 5 unités.
Ensuite, c’est un gros duel qui s’offre aux spectateurs, avec deux équipes se rendant coup pour coup. Dans la raquette, Cheik Condé (19 points) envoie du lourd en défense comme en attaque. Rennes reprend le dessus, remportant le troisième quart temps 18-25 mais les joueurs de la Ville Rose vont finalement avoir le dernier mot. Sans doute trop juste sur ses rotations, l’URB ne parvient à concrétiser son léger avantage arraché et va céder au bout du bout. Alors que les deux équipes sont à égalité, prête à ajouter cinq minutes de plaisir à tout le monde, Victor Mopsus, bonhomme du match côté toulousain, prend ses responsabilités et envoie un tir primé fatal à 4 centièmes de seconde du gong… 94-91, l’URB est à terre mais peut garder la tête bien haute, suite à une prestation de haut vol contre vents et marées !
Avec encore deux réceptions (Tours et Les Sables) et un déplacement, qui pourrait bien compter si Challans parvient à se hisser dans le top 5, hypothèse ayant pris du plomb dans l’aile avec la défaite ce vendredi des vendéens 89-80 à Tours. Si les Toulousains sont les heureux élus, les Bretons ne compteront que deux points sur quatre sur la double confrontation. Reste encore trois rendez-vous pour tenter de conserver la seconde place derrière des Chartrains devenus inarrêtables pour continuer de cultiver le goût de la victoire, saveur dont personne ne se lasse cette saison à Colette Besson.