Défait à domicile par Nice mais avec la consolation d’avoir arraché le point de bonus défensif, le REC Rugby se déplaçait chez un bastion historique du championnat de France samedi soir, à Bourgoin-Jallieu. Un énorme défi en clôture de la phase aller.
Dans les grandes affiches, les « Noir et Blanc » ont souvent posé des problèmes à leurs adversaires. Capables de tenir en respect Albi ou encore Bourg-en-Bresse cette saison, les Bretons voulaient confirmer ces bonnes dispositions face aux gros bras. Le début de match est ainsi une lutte acharnée. Seulement surpris sur pénalité, les Rennais réussissent à tenir tête à leur hôte du jour. Poussés par leur mythique stade Pierre-Rajon, les locaux trouvent finalement la faille. Sur maul, les Berjalliens enfoncent le bloc breton et aplatissent derrière la ligne. Malgré une réduction de l’écart sur pénalité, le REC encaisse un deuxième essai et court après le score à la mi-temps (15-3).
Sanctionnés sur deux nouveaux coups de pied avant l’heure de jeu, les Bretons résistent cependant aux assauts adverses. Parfois maladroits, comme sur cette pénalité ratée sur la ligne des 22 mètres, les joueurs de Kévin Courties ne parviennent pas à se montrer suffisamment entreprenants offensivement pour inquiéter leur adversaire et changer le destin alors déjà scellé de la partie. À défaut d’essais ou de situations de marque, les Rennais font preuve d’une belle solidarité défensive et empêchent Bourgoin d’accrocher le bonus offensif. Pas suffisant néanmoins pour avancer au classement et empêcher les Bretilliens de s’incliner pour la onzième fois de la saison en terre berjallienne (21-3).
C’est donc la fin de la phase aller pour le REC Rugby. La découverte du championnat de National est difficile mais aussi pleine d’enseignements. Bien que mal classé, le REC vend chèrement sa peau et paie chaque atermoiement ou approximation et devra faire plus et surtout mieux s’il veut espérer se maintenir. Vainqueurs à deux reprises (sur treize matches) lors de matches cruciaux, Gaëtan Béraud et ses coéquipiers ont aussi prouvé qu’ils étaient capables de s’arracher et de gagner des matchs couperets, quand il manqua deux fois rien face à Nice, Bourg en Bresse et Albi. Cette équipe a aussi démontré qu’elle parvient rivaliser avec certaines grosses écuries. Cependant, ces bonnes prestations souvent très mal récompensées ne suffiront pas sur le plan comptable pour arracher un maintien qui reste possible, même si de plus en plus compliqué à aller chercher. Des victoires, une série et enfin, la réussite, devront être régulièrement au programme pour réaliser un véritable exploit. L’histoire démarre dès samedi prochain à partir de 18 h à Suresnes.