S’il n’est pas anecdotique, chaque point pouvant être amené à peser lourd en fin de saison, celui récupéré par le REC ce dimanche au titre du bonus défensif va être loin de consoler des bretons une nouvelle fois si proches mais aussi trop loin de triompher alors qu’il en avait clairement la possibilité face à des Niçois aux moyens financiers colossaux et pourtant en grande difficulté cette saison.
Mais peu importe la situation des Azuréens, ceci n’est pas le sujet du jour. Le REC, à un match de la fin de la phase aller à disputer à Bourgoin la semaine prochaine, est clairement dans le dur, distancé au classement avec Cognac, qu’il précède et pour le moment scotché à une place de relégable bien difficile à quitter (13ème). Devant, Hyères est à 8 points et Chambéry, déjà à douze… Le défi sera colossal sur la phase retour et aurait eu un peu plus de faisabilité si ce dimanche, Nice n’avait pas tout gâché.
Gâché d’abord une première période dominée par les hommes Kévin Courties, agressifs, bien en place et conquérants. Impeccable au pied, Lucas Ollion envoie trois pénalités entre les perches pour bonifier la domination bretonne contre une seule pénalité d’entrée de jeu pour des visiteurs réduits à défendre. Problème, les visiteurs le font très bien et empêchent le pack rennais de franchir l’en-but et d’avancer au score. Alors qu’ils pensent atteindre le repos avec un 9-3 reflétant mal la tenue des débats tant Rennes a maitrisé et parfaitement joué sa partition, les Niçois sortent une fois de leur camp pour aller aplatir en coin et inscrire l’unique essai du match, transformé dans la foulée (mt, 9-10). Cruel !
Gâché encore, en seconde période, où Rennes domine sans partage mais stérilement, ne trouvant pas cette petite ouverture vers une récompense qui aurait pourtant été largement méritée. Comme face à Bourg en Bresse, le REC obtient deux pénalités qu’il ne transforme malheureusement pas. Lucas Ollion, moins en réussite qu’en première période, ne concrétiste pas bien qu’ayant inscrit les neuf points de son équipe et le score évolue sur la seule opportunité niçoise de la mi-temps, via une nouvelle pénalité transformée (9-13). Cruel, injuste et frustrant, le REC ayant fourni une très belle prestation à laquelle ne manquait hélas qu’un ou deux essais pour réellement refléter le scénario du match.
Après Albi à l’extérieur en début de saison, puis Bourg à domicile, voici un troisième match à très gros regrets que le REC avait la possibilité de remporter, en ne modifiant que quelques petits détails, mais qui vient s’empiler dans la colonne défaite avec sa dose de regrets et d’amertume. Désireux de découvrir le niveau et d’apprendre lors de cette phase aller, le REC a été servi et sait désormais d’une part tout ce qu’il doit encore améliorer pour recoller et d’autre part, qu’il est au niveau et va gagner des matchs, sous condition de transformer enfin sans pitié ses temps forts. Il reste quatorze matchs, peu et énormément à la fois, pour enfin inverser le cours de l’histoire !