Le buzzer final passé, sur le terrain comme en tribunes, l’interrogation reste la même : mais comment diable ce match a-t-il pu échapper aux filles du Saint-Grégoire RMH, devant tout au long de la partie ou presque et en mesure de remporter leur troisième victoire de la saison. Un KO, tout simplement, sur les cinq dernières minutes cauchemardesques qui interroge mais pourrait aussi laisser des traces moralement, tant le coup fait mal…
Tout avait pourtant très bien démarré. De retour sur les terres où elle fut capitaine deux ans Apolline Feuvrier, désormais à Noisy, recevait un accueil chaleureux à l’annonce de son nom et rappelait tout à long de la soirée combien elle était efficace sur son aile (7/11 au total). Les Roses sont pourtant bien mieux dans la partie et prennent les commandes avec autorité, sans trembler. Maintenant un écart à +2 minimum, une grosse défense solide et orchestrée atour de Coura Camara permet de vivre de belles séquences et d’imaginer une issue heureuse à la soirée. Dans le dur offensivement, les visiteuses se contentent de limiter la casse tant que possible ! Le score à 12-7, grâce à Juliette Guerrier à la 27′, donnait même beaucoup de sérénité mais les Roses lâchaient déjà deux buts dans la foulée, pour atteindre le repos à 13-9 en leur faveur.
Après le repos, inexplicablement, les Bretilliennes vont petit à petit éteindre la lumière en attaque. Avec seulement 9 petits buts inscrits, les solutions ne sont plus trouvées et Marijana Markota ne peut que retarder le plus longtemps l’échéance (10 arrêts au total) bien que finissant par céder sous les coups de boutoirs adverses. La Ricoquais imagine pourtant l’affaire entendue quand Laurine Chesneau inscrit le but du 17-12 à la 39′, devant logiquement plier l’affaire avec un +5 à gérer pendant les 20 dernières minutes mais il n’en sera rien. Timorées, les Roses lâchent du terrain, minute après minute et encaissent un terrible 5-13 impitoyable, avec plusieurs buts sans gardienne dans un Money Time raté. Encore devant au score à la 53′, à 21-20, les filles craquent une nouvelle fois au pire moment, comme face à Toulouse avant la trêve dans un match au scénario similaire victimes également d’une grosse réaction visiteuses sous l’impulsion de Meissa Maurice notamment.
Des erreurs qui se répètent, rien de tel pour faire un rager un staff qui va devoir trouver des solutions quant à la problématique déjà abordée et connue de la gestion des Money-Time, pour le moment véritable talon d’Achille d’une équipe ayant fourni avant cela 50 minutes de qualité. Manque de maturité, d’expérience et d’âge dans une équipe jeune et enthousiaste qui avait pourtant fait une bonne partie du boulot ? Il y a sans doute de cela mais pas que, le groupe ne pouvant trouver que cette réponse avec plusieurs joueuses expérimentées à ce niveau. La gestion émotionnelle, la lucidité et les choix techniques sont aussi forcément d’autres pistes où trouver rapidement des réponses. Avec seulement 11 unités, le SGRMH perd du terrain et devra déjà batailler pour reprendre un peu d’air au classement, ce dès la semaine prochaine à Lomme, à égalité au classement, puis à Nîmes Bouillargues début janvier, le match contre Fleury mi-décembre étant annulé en raison du dépôt de bilan du club du Loiret. Plus à l’aise hors de ses bases cette saison, les Roses savent ce qu’elles ont à faire !