Déjà qualifié pour la suite de la compétition, le SRFC s’offrait un dernier match de gala au Roazhon Park, avec comme enjeu la première place du groupe. Le calcul était simple pour les « Rouge et Noir » gagner, avant de regarder du côté de Kiev-Fenerbahçe. Raté !
Pour l’occasion, Bruno Génésio effectue des changements dans son onze de départ. Dogan Alemdar débute dans les cages. Joe Rodon et Jeanuël Belocian sont titularisés dans l’axe de la défense alors que Lorenz Assignon prend le côté droit. Enfin Matthis Abline est associé à Arnaud Kalimuendo à la pointe de l’attaque bretonne. Les Rennais sont considérablement gênés durant le premier quart d’heure et le pressing haut des Chypriotes empêche de trouver les premiers relais. C’est suite à une récupération haute que le SRFC va allumer la première mèche. À l’entrée de la surface de réparation, Matthis Abline reçoit un ballon en une touche de Benjamin Bourigeaud. Le jeune attaquant du SRFC se retourne et enchaîne avec une frappe flottante premier poteau qui trompe le portier adverse, fautif sur ce coup-là. Sans être flamboyants, c’est le moins que l’on puisse écrire, les « Rouge et Noir » prennent les devants dans cette rencontre. Cette ouverture du score va malheureusement endormir la suite de ce premier acte. Rennes a du mal à jouer, bafouille et Larnaca, par à-coups, met en alerte Dogan Alemdar. Dans l’autre rencontre du groupe, Fenerbahçe fait aussi le job et mène 0-2 face au Dynamo Kiev. Le Stade Rennais va devoir lâcher les chevaux au retour des vestiaires.
Pourtant la deuxième période repart sur les mêmes bases. Bruno Génésio l’a bien compris et effectue rapidement des changements pour redynamiser ses troupes. Inquiétude naissante, au passage, pour Martin Terrier, sorti en se tenant la cuisse et rentré directement aux vestiaires. En face, Larnaca n’est pas plus entreprenant que ça, déjà qualifié pour l’Europa League Conference et pas venu pour prendre une valise. Les Rennais font preuve de beaucoup d’approximations et n’arrivent pas à se montrer dangereux. Les rentrants font du bien mais le bloc adverse est parfaitement en place et annihile toutes les velléités bretonnes. À force de se casser les dents, Rennes va même finir par se faire surprendre, presque logiquement. Sur un centre venu de la droite et à la suite d’une première parade de Dogan Alemdar, Rafa lopes se retrouve seul à neuf mètres et fusille le portier turc. La mission devient quasi impossible. Les minutes passent et le score ne change pas jusqu’au coup de sifflet final. Dans une rencontre assez triste, le Stade Rennais termine sa phase de groupe sur un match nul sans saveur et devra passer par les barrages.
Cette dernière contre-performance à domicile qui ne doit pas faire oublier les deux « remontadas » concédées face au Fenerbahçe. Car c’est sans doute là que le SRFC a perdu la première place du groupe. Le grincheux dira que le Stade Rennais n’a pas encore le niveau d’un habitué de l’Europe, sachant gérer en toutes circonstances, l’optimiste, lui, verra que Rennes, avec un peu de maîtrise, de réussite et de sang froid, aurait pu réaliser un perfect, ayant eu l’occasion concrète de remporter ses six matchs de poules. Malgré tout, l’aventure continue en Europe et du beau monde attend maintenant les « Rouge et Noir ». L’Ajax Amsterdam, le FC Barcelone, le Bayer Leverkusen, le Sporting CP, le RB Salzbourg, le Shakhtar Donetsk, le FC Séville ou encore la Juventus sont les adversaires potentiels du Stade Rennais. Une affiche de gala à venir donc, qui promet au moins une nouvelle belle soirée européenne. En tout cas plus emballantes que face à Larnaca, ça c’est une certitude.