Quand on ne peut plus gagner un match, au moins, ne pas le perdre… Ce samedi soir à la Ricoquais, les filles du SGRMH ont passé de longues minutes enfermées dans leur vestiaire, sans doute entre rage, frustration et dépit. Si les débuts de match étaient, avant la mini-trêve, le souci numéro 1, cette semaine a laissé place à des fins de matchs très ou trop compliquées, au choix.
Au Havre, déjà, mercredi, le scalp n’était pas passé loin. Pourtant devant de quatre points à l’entame des ultimes minutes, les filles d’Olivier Mantès avaient failli concéder le nul sur l’ultime possession locale. Prévenues sans frais, les « Roses » ont cette fois-ci payé cash un Money-Time chaotique. A la pause, pourtant, face aux méritantes promues Toulousaines, les Bretonnes avait fait un trou qui laissait peu de place aux doutes pour la suite (13-9). Si l’entame n’avait pas été simple, les locales avaient logiquement pris le dessus grâce notamment à Lorine Chesneau efficace et trouvée à l’aile et à l’impact d’une base arrière concentrée en attaque comme en défense, sous l’impulsion de Charlotte Satgé (6 buts) à la baguette et Cidgie Leroux à droite à la finition (4 buts). Non, ce match-là ne devait pas échapper au SGRMH. Et pourtant…
Après le repos, terminus, tout le monde descend. La destination efficacité n’est plus d’actualité et Toulouse grapille, sans crier gare. Aloïs Marais (9 arrêts) dans ses buts et Marion Theys (6 buts) de l’autre côté, font la loi et Saint-Grégoire perd son handball. Les ailières réduites à peau de chagrin en attaque, sans ballon, une liaison pivot compliquée et trop de pertes de balle, Saint-Grégoire est puni et se retrouve rejoint à 18-18 à la 55′ puis dépassé à la 56′ 18-19. La donne n’est plus la même et les Bretonnes, malgré une bonne volonté trop désorganisée, ratent les occasions de reprendre leur mise. Une dernière possession galvaudée à la 59′ alors que le score est de 20-20 et l’offrande, trop belle, n’est pas refusée par des Toulousaines n’en demandant pas tant pour aller clore l’affaire en contre-attaque par Marion Theys, alors que Marijana Markota avait retardé l’échéance quelques secondes plus tôt. Avec seulement 7 buts inscrits en 30 minutes, la punition est sans appel : 20-21, score final.
Avec ce revers inattendu, surtout après la prestation plutôt complète réussie au Havre, le SGRMH perd pour la troisième fois (coupe de France comprise) à la maison, une très mauvaise habitude, notamment face aux adversaires directes que sont Bègles et Toulouse, deux formations largement à portée des Roses. Peu de buts encaissés, avec une défense solide, voilà un enseignement positif d’une rencontre où le manque de maîtrise et de réalisme en seconde période ont sanctionné et souligné les manques d’une équipe encore en construction, avec néanmoins de vraies belles possibilités. Avec neuf points et une septième place au classement, rien d’alarmant néanmoins mais plutôt une grosse frustration de n’avoir pas su enchaîner. En déplacement à Achenheim la semaine prochaine avant la trêve de novembre d’un mois, les « Roses » n’auront rien à perdre et chercheront à boucler leur premier temps de passage avec quelques points en plus, synonymes de certitudes sur les capacités de l’équipe, en attendant la régularité.