Kervarric, l’antre lorientaise, attendait ça avec impatience. Les Rennais, venus avec leurs supporters, également… Pour la reprise du championnat et la troisième saison de rang pour l’URB en N1, un derby au programme, entre deux formations aux ambitions affirmées, la montée pour les Morbihannais et une année bien moins stressante pour les Bretilliens.
Déjà vainqueurs en amical cet été, les joueurs de Pascal Thibaud s’installent en mode patron sur un quart temps et demi, avant la panne totale… Organisés, durs à passer en défense et efficaces au shoot, les Rennais font course en tête avec un magistral 0-12 collé aux locaux pour passer en tête 25-29. Sérieusement secoués, les Lorientais se rebiffent alors et vont enchaîner les trois points, écœurant les rennais grâce à Moto, Suhard et Doumbia, en totale réussite. Dans son temps fort, Lorient aurait pu shooter depuis le port et marquer. Résultat, un cinglant 21-0 qui fracasse tout espoir ou presque pour la suite…
Pourtant, renoncer ne fait pas partie du vocabulaire de Rémi Dibo et ses partenaires. Sous la houlette de leur poste 4, de retour et en route vers son meilleur niveau, auteur de 17 points et en verve aux 3 points, les Rennais grapillent et refont leur retard grâce à une défense agressive et aussi, à la vivacité de « Speedy Cape », comme l’appellent ses anciens supporters. L’ancien meneur du CEP marque 16 points, excusez du peu, et sous la houlette de ces deux-là, l’URB recolle à deux petites unités ! A 70-72, les débats s’envolent vers le très haut niveau avec des shoots improbables se succédant les uns aux autres. Avec une plus grosse densité, le CEP réussit à se détacher définitivement dans les trois dernières minutes, pour finir à +9, non sans avoir tremblé, et pas qu’un peu…
Au-delà de sa défaite contre l’un des cadors du championnat, l’URB peut rentrer à la maison avec regrets mais aussi enseignements très positifs pour la suite. Les joueurs de Pascal Thibaud ont remporté les deux derniers quarts temps (21-23 et 21-24) et n’auront finalement failli que cinq minutes, fatales pour s’imposer. Avec la venue de Tarbes dès vendredi pour ouvrir la saison à Colette Besson, si le show est du même acabit, nul ne doute que les Rennais vont emmener avec eux un public qui ne demande qu’à s’enflammer cette saison !