On joue depuis dix minutes de jeu, pénalité pour les Drômois. Auprès des poteaux, plusieurs joueurs ont le regard déjà ailleurs, les mains sur les genoux, en souffrance. Ce n’est pourtant que le début d’une fin d’après-midi très éprouvante. Contre le leader Valence-Romans, le REC a pu mesurer tout le chemin existant entre un candidat déclaré et plus que crédible à la montée en PRO D2 et un promu sans complexe et à la hauteur de la division lors de ses deux premières sorties mais encore, logiquement, en apprentissage du niveau.
Le pitch du jour fut lui, assez vite dessiné dans un rapport de force où les Bretons auront mis abnégation et solidarité sans pouvoir résister aux incessants dédoublements, aux prises d’intervalles systématiquement ou presque bien senties et à la puissance offensive ayant mis les Rennais d’abord sur le « reculoir » puis à terre. En première période, vaillants, les coéquipiers de Gaëtan Béraud parvenaient à maintenir un écart très correct de dix points, en ne concédant qu’un essai (16′). La seule pénalité de Bontempo pour marquer les points était néanmoins bien insuffisante pour faire douer des Drômois très sûrs de leur rugby.
Après le repos, le REC finissait par se fissurer puis craquer sous les assauts visiteurs. Trois essais transformés à 0, dans un attaque-défense sans pitié, la marche était trop haute pour les Bretons qui n’ont jamais renoncé au combat mais n’avaient pas les armes face à l’un des gros bras de la division.
Avec le retour programmé de plusieurs de ses joueurs, le club bretillien ira à Tarbes la semaine prochaine avec un tout autre menu et un adversaire moins intouchable que le leader du championnat mais surtout l’ambition de rebondir et d’aller chercher un premier succès pour clore un bloc inaugural riche en enseignements.