Le décorum n’était pas celui tant attendu depuis mi-juin par les afficionados du REC Rugby mais qu’importe, il fallait être là, samedi après-midi, à Bruz. Les supporters, le soleil et l’ambiance au rendez-vous, restait à trouver un quinze Réciste à la hauteur de l’événement face à une solide formation du Suresnes qui regardera cette saison la première partie de tableau avec appétit.
Face aux joueurs de la banlieue parisienne, les Rennais ont longtemps résisté et même eu quelques rares occasions de prendre le dessus mais promu à ce niveau, n’auront pas su réussir la bascule au bon moment. En première période, Suresnes répond au jeu au pied impeccable de Pedro Soto (12 points sur douze aux pénalités) par deux essais venus à chaque fois du côté gauche d’abord par Baudy puis par Muric, trop tranquilles au moment de franchir la ligne. Très généreux et combatif même si en difficulté pour aller marquer ce premier essai qui changent tout, les joueurs de Kévin Courties rendent coup pour coup dans ce duel accroché et sont à la hauteur de l’événement même si pas complètement libérés (mt, 12-12).
Après le repos, l’essai d’entrée de Muric ne désolidarise pas une équipe désireuse de ne rien lâcher. Suite à une touche, le pack rennais solidaire, organisé et puissant fini par faire céder Suresnes et Grégory Querin marque son premier essai sous les couleurs rennaises (54′) . Le premier du club à ce niveau, qui restera le seul de la partie, où Suresnes, à l’inverse, su concrétiser chaque perforation dans le camp adverse. Revenus à 19-22, les Récistes ont une pénalité pour recoller au score mais Pedro Soto connait son unique échec de la journée. Dans la foulée, Suresnes inscrit un quatrième et dernier essai par Claasen, transformée dans la foulée (60′). En gestion, Suresnes ne tremble pas en fin de partie quand le REC, lui, passe de peu à côté du bonus défensif.
Première sortie et première défaite dans un match où « il y avait la place » comme l’expliquait Kévin Courties à l’issue du match à ses garçons. Avec cette première sortie riche d’enseignements, le REC enchaînera la semaine prochaine avec un gros voyage du côté d’Albi, bastion de l’Ovalie, pour un autre genre de confrontation et la poursuite d’un apprentissage que les Rennais n’entendent pas vivre passivement. Une grosse affiche, déjà, dans une longue saison qui risque de ne pas en manquer, avant, espérons-le, le retour au Vélodrome le 17 septembre prochain contre Valence-Romans.