Le CRMHB aura passé la quasi-totalité du championnat dans le top 8, une première depuis 2014-2015 pour des Bretons plus habitués à se sauver sur les ultimes secondes ces dernières saisons. Passés par de grandes émotions mais aussi des moments plus compliqués mais tout aussi importants, les Irréductibles ont marqué les esprits. Retour sur les moments forts du championnat 2021-2022 !
Victoire au Caraty
Ça ne paraitrait rien, à première vue. Un simple tournoi amical… Pourtant, c’est lors du Challenge Christophe Caraty, qu’ils ont remporté en dominant Limoges aux tirs aux buts en finale après avoir sorti Dunkerque en demies que les Irréductibles ont posé les premières pierres de l’édifice solidarité et abnégation, admiré par la suite. Dans leur préparation, les Cessonnais ont empilé les victoires, sur le parquet comme lors de tournois de pétanque endiablés au château du Bois-Guy. De quoi lancer la dynamique.
Un derby d’enfer d’entrée !
Quand le calendrier était sorti, il y avait une unanimité autour du début de saison très compliqué qui attendait le CRMHB. A commencer par la 1ère journée, offrant Nantes à la Glaz Arena. Et pourtant… Dans un match de très haute volée, avec des temps forts pour chaque équipe, les joueurs de Sébastien Leriche allaient scotcher tout le monde avec un succès 29-27 et une dernière minute de folie, voyant Jozé Baznik repousser une tentative de Lazarov tandis que Florian Delecroix, l’ex du HBC, marquait sur l’attaque suivante pour le KO définitif et la folie qui s’ensuivit. La folle aventure à domicile était lancée !
A Coubertin, l’essentiel est de participer…
Après avoir battu Nantes, Nancy en coupe et Saran, avec un seul revers à Saint-Raphaël entre les deux, Cesson s’avançait à Coubertin sans complexe ni prétention face au PSG. Néanmoins, à l’arrivée, ce fut un brutal retour sur terre, avec un terrible 45-24 traîné toute la saison sur le plan des stats. Consolation, les 15 autres formations du championnat auront aussi perdu, avec plus ou moins d’écart, face au monstre PSG, Cesson réussissant même au retour à ne concéder « que » 30 petits buts face à l’invincible champion…
Montpellier mis au tapis !
Après s’être offert le scalp du HBC, les Irréductibles ont dominé Montpellier, cette fois-ci sans même trembler lors de la dernière minute ! Une victoire maîtrisée de bout en bout, avec une très grosse défense (21 buts encaissés) et un réalisme permettant à l’équipe de conclure avec un impressionnant +4. La confirmation d’un derby qui était tout sauf un coup de chance !
Un hold-up extatique !
Ce jour-là, clairement, le CRMHB n’y est pas vraiment… Face à Chartres, Cesson n’a pas son rayonnement habituel siglé Glaz Arena. Et pourtant… Derrière au score tout au long de la partie, comptant même plusieurs fois dans la partie quatre buts de retard, les Cessonnais parviennent à recoller au score à la 58’ (24-24). S’ensuit une dernière minute dingue où Jozé Baznik arrête la tentative d’Onufriyenko juste avant le dernier temps mort (59’40’’). Dans la foulée, Cesson bafouille son ultime attaque mais obtient un tir aux 9 mètres. Le temps est écoulé, Florian Delecroix fait face au mur chartrain, qu’il transperce, tout comme Julien Meyer, battu sur sa gauche. Cesson prend les devants pour l’unique fois dans une rencontre qui illustrera la mentalité de ne jamais s’avouer vaincu des Irréductibles.
Guigou sur le gong empêche Nîmes de chuter à la Glaz !
Comme Nantes et Montpellier, Nîmes, l’un des épouvantails du championnat bien que passé partiellement à côté de sa saison, est tout proche de chuter à la Glaz Arena. Il s’en fallu de quelques secondes, les dernières. Sur leur ultime possession, les joueurs de Franck Maurice vont chercher le jet de sept mètres sur un gros impact de Quentin Minel sur Romain Briffe. Passage en force ou faute du Cessonnais ? Les arbitres tranchent côté USAM et le jet de sept mètres de Mickaël Guigou, qui inscrit son dernier but en Bretagne, offrent le nul aux Gardois. Etre déçu après avoir fait un nul avec Nîmes, c’est aussi ça, le niveau du CRMHB 2021-2022 à la maison !
Une « victoire » malgré tout, contre le PSG
Bien sûr, comptablement, comme tout le monde, le CRMHB n’a rien récolté face au PSG. Pas plus au retour qu’à l’aller… Pourtant, lors de la venue du champion de France à la Glaz Arena, les Cessonnais ont définitivement forcé le respect de tous, n’encaissant « que » 30 buts (seul Nantes et Cesson ont réussi cela cette saison) et revenant à deux petites unités de Nikola Karabatic et ses coéquipiers à 10 minutes de la fin avant de céder (18-20, 50’). Un match de folie, avec une salle en jauge complète et 4500 supporters déchaînés, faisant un boucan d’enfer. Si le CRMHB avait besoin d’un match référence question ambiance, très clairement, il le tient !
Cesson fait enfin chuter Aix et s’offre un troisième cador à la maison !
Un but d’écart à l’aller, un but d’écart l’an passé… C’est peu de dire que les duels avec Aix sont accrochés et souvent joués à rien. Dernier « gros » à visiter la Glaz Arena avec son armada d’internationaux et un Accambray de gala (8 buts), les Irréductibles sortent un dernier quart d’heure de folie venu d’on ne sait où pour dominer finalement leurs adversaires 28-25 et donner un dernier gros frisson à un public une nouvelle fois conquis !
Il reste encore du travail mais…
Ce match était vital pour Istres, sans enjeu pour Cesson, qui connut tellement par le passé la posture de celui qui joue sa vie… Les Provençaux s’imposent, d’un but, face à des Irréductibles qui prouvent une dernière fois en perdant un treizième match en quinze déplacement, qu’ils n’ont pas encore la stature d’un costaud du top 6, qui se doit de remporter ce type de rencontre. Rien de grave, juste le constat d’une équipe sortie du doute de plusieurs années compliquées dans l’élite, devenue intraitable à domicile mais devant encore progresser à l’extérieur. Surtout, dans la gestion des temps forts où il faut terrasser l’adversaire mais surtout de ses temps faibles, où les éclats constatés à Limoges, Chartres, Chambéry notamment, ne doivent plus se reproduire avec plus de maturité et de rotations.
Soir de dernière
Face à Dunkerque, le deal est simple : il faut finir en beauté le travail ! Dernière sortie à la Glaz Arena, soir d’adieux pour les partants, dernière soirée à monter et démonter le parquet pour les bénévoles, derniers partages en salons VIP. Pour que tout cela soit le plus agréable possible, il faut une victoire. Celle-ci mettra environ 40 minutes à se dessiner et comme face à Aix, un final de feu voit Cesson faire exploser son adversaire, sous l’impulsion de Miguel Espinha, libéré et déterminant (6/13 à 48%). Tout comme Robin Molinié, élu quelques jours auparavant meilleur arrière gauche du championnat de l’autre côté du terrain. La fête est complète, la douzième victoire de la saison validée et les Cessonnais peuvent enfin partir sur une belle note pour des vacances pleinement méritées. Gageons que tous auront envie de remettre ça avec autant de plaisir l’an prochain pour un nouveau Top 10 inoubliable de la saison 2022-2023 !