Voilà une bien mauvaise habitude. Lors de leur trois dernières sorties, les hommes de Sébastien Leriche se sont non seulement inclinés, mais ont aussi craqué défensivement, très souvent lors du money-time, attaqué avec un retard trop difficile à combler. Mais comme face à Paris (23-30) et Toulouse (34-27), les Cessonnais se sont inclinés contre une belle équipe de Chambéry avec sept buts d’écart, 27-34.
Au-delà du score, ou du fait de perdre face à un adversaire supérieur en effectif, en rotations ou en expérience, comme l’était Toulouse la semaine précédente, le CRMHB enchaîne surtout un nouveau revers sans parvenir à trouver de solution. Les Bretons sont ils condamnés à accepter cet état de fait ? Au contact jusqu’au dernier quart d’heure (23-25, 49′), où les rotations visiteuses ont alors fait la différence, les cessonnais n’auront pas su être décisifs dans les deux surfaces et ne purent que constater les dégâts avec un terrible 4-9 infligé lors des dix dernières minutes. Bonne nouvelle de la soirée au milieu des doutes traversant les esprits de l’assistance, une nouvelle fois présente et bruyante, le retour sur le terrain de Corentin Lorvellec, huit mois après sa rupture des ligaments croisés. Une façon de reprendre, doucement, en vue de la saison prochaine et d’avoir malgré tout participé à la belle saison bretonne pour le jeune joueur formé au club.
La bonne volonté est donc bien là, l’investissement des joueurs également mais peut-être touche-t-on simplement ici aux limites actuelles d’un effectif ayant fourni énormément d’efforts pour réussir une saison très intéressante. Tout n’est pas à jeter, loin de là mais ceux qui imaginaient il y a deux mois un Cesson européen comprennent aujourd’hui mieux les appels à la prudence répétés du staff, bien conscient du calendrier de fin de championnat qui attendait alors les Irréductibles. Etre à l’abri de la lutte usante et terrible du maintien constitue déjà en soi une belle performance, et une vraie progression. Atteindre la lutte européenne demandera plus de temps, de moyen et de performances, à moyen ou long terme. D’ici au 8 juin et à la dernière sortie de la saison contre Dunkerque, les Irréductibles, désireux de rester dans le top 10, auront encore fort à faire avec Nantes (2e) et Aix (3e) à suivre, avant deux déplacements compliqués dans le sud à Istres puis Nîmes. Remporter deux, voire trois de ces cinq derniers matchs pourrait être un superbe challenge pour des joueurs obligés de se régénérer mentalement en vue de se fixer de nouveaux objectifs, bien que sans réels enjeu. Histoire de préparer aussi, dès aujourd’hui, le mental de demain.