Engagé dans les Playdowns avec l’URB, Clément Poncet-LeBerre n’en reste pas moins confiant sur le maintien du club rennais et la perspective d’une troisième saison de rang en Nationale Une. Le poste 2 Rennais revient sur sa saison, tiraillée entre cohésion et désillusions !
Comment collectivement et individuellement, vous sentez dans cette poule de Playdowns, pas vraiment prévue en début de saison ?
Nous nous sentons bien. Nous avons abordé cette phase comme la saison régulière. Il y a plus d’enjeux car nous luttons pour le maintien. De ce fait, le contexte est plus particulier, bien sûr, mais notre équipe vit bien. Il n’y a pas eu besoin de se remettre à fond dedans, nous savons ce que nous avons à faire. Notre force, c’est notre groupe ! Nous sommes bien ensemble, à l’entrainement comme en dehors. Les défaites nous ont fait plonger mentalement sur le terrain et c’est aussi ça le problème d’être si soudés ! Quand on plonge, on plonge tous ensemble.
Comment expliques-tu les nombreuses défaites en fin de match sur la saison régulière ?
Il y a eu une préparation estivale un peu tronquée. Bryan Pamba et Cheick Sekou Condé étaient à la Coupe d’Afrique des Nations, il y a eu la grosse blessure de Rémi Dibo. La préparation a été particulière avec beaucoup de U18 et un niveau très irrégulier à l’entrainement. Quand la saison a démarré, nous n’avions pas tous les mêmes niveaux de forme, physiques et mentales. Ça a beaucoup joué sur les matchs où c’était serré. On se désolidarisait, on perdait cette cohésion et les money-time nous ont échappé. Nous avions tendance, tous, à vouloir « porter » l’équipe et c’est l’inverse qui se produisait ! Nous avons commis plein de petites erreurs, offensives et défensives. Il faut marquer des paniers pour gagner mais défensivement, il y a eu des oublis qui ont fait très mal.
Défensivement, l’équipe a tout de même été plus solide récemment ?
Oui. Personnellement, j’ai été très déçu de notre niveau défensif en première partie de saison. L’identité de notre équipe passe beaucoup par la défense et il nous est arrivé d’encaisser des 90-100 points ! Ça non, ce n’est pas normal. L’année d’avant, nous étions sur une moyenne d’une soixantaine de points encaissés et c’est comme ça qu’on gagnait ! Aujourd’hui, nous avons retrouvé notre ADN en la matière, nos repères. Même si ce n’est pas forcément très beau à regarder, là, les matchs sont gagnés !
As-tu ressenti la mauvaise période vécue comme une spirale négative dont vous n’arriviez pas à sortir ?
Oui, nous avons ressassé un peu les défaites frustrantes. Mine de rien, quand tu perds de pas grand-chose et que le weekend suivant, ça se reproduit, tu cogites. Il y a forcément un aspect mental qui rentre en jeu, ça nous a entrainés vers le bas. Nous n’avons jamais réussi à avoir une victoire référence sur la première partie de saison, seulement des victoires étriquées et compliquées… Nous avons dû attendre le début de deuxième partie de saison pour réussir à se mettre dedans.
Cela veut dire qu’au début, le groupe ne prenait pas conscience qu’il y avait urgence à gagner ?
Oui. Pendant longtemps, nous avons sans doute eu un peu trop confiance en nous. Ça se passait bien à l’entraînement, l’année dernière était belle, nous savions que nous avons tous le niveau pour évoluer en N1 mais pourtant, ce fut compliqué. On a voulu trop en faire, notamment offensivement. Nous nous sommes beaucoup focalisés sur l’attaque alors que ce qui nous fait gagner, c’est la défense ! Nous avons réussi à resserrer ça en deuxième partie de saison. Ça soude de défendre ensemble !
Personnellement, comment as-tu vécu tout cela ?
Collectivement, ça a été difficile. Personnellement, jusqu’au mois de novembre, ça été très compliqué pour moi. Mon travail de professeur des écoles m’a permis de m’évader un peu mais ce n’était pas suffisant. Je me suis ensuite blessé, je n’ai pas joué pendant un mois et ça m’a permis de prendre du recul et de souffler. Je me suis dit, le basket reste un jeu où il faut prendre du plaisir ! Je suis revenu plus frais. J’avais perdu le plaisir de jouer et sincèrement, je n’en prenais pas sur le terrain, ni à l’entraînement. Ce n’est pas un bon souvenir pour moi, c’est la première fois que je vivais ça mentalement.
Malgré ces couacs et ta blessure, est-ce que tu sens que tu progresses sur le terrain ?
Je l’espère en tout cas ! Je joue au basket pour continuer à progresser, chaque jour ! Maintenant, il y a un aspect de mon jeu où je n’ai pas encore trouvé la clé, c’est la régularité. Sur le shoot comme sur les performances en général. J’ai eu une belle période sur la deuxième partie de saison, j’étais adroit et je scorais mais c’est actuellement moins le cas. C’est encore irrégulier et c’est le cap que je voudrais passer. C’est l’objectif que je me suis fixé l’année dernière.
Comment envisages-tu l’avenir ?
Je souhaite continuer à l’URB. Ce n’est pas de mon ressort mais j’ai envie qu’on garde le groupe tel qu’il est ! J’aimerais bien que mes coéquipiers continuent aussi ! L’idéal serait aussi de se maintenir et ça semble en bonne voie. Il nous faut encore deux ou trois victoires à aller chercher. J’ai hâte d’être officiellement maintenu pour vivre l’esprit libre notre dernier match à Colette Besson ! Notre public mérite qu’on lui offre un beau spectacle et du plaisir car ils ne nous ont jamais lâchés ! C’est aussi pour eux, ce maintien, nous comptons bien le valider dès que possible !