Oser, ne pas avoir peur, se respecter, arborer fièrement ses valeurs et tout ce qui a permis d’en arriver là, rentrer dedans, se faire plaisir et faire plaisir ou encore tout donner, voici autant de mots, de leitmotivs à disposition de Sébastien Leriche cet après-midi, aux alentours de 15 h 30, pour les ultimes consignes à donner à ses joueurs, confronté en ce 10 avril à l’Everest parisien, selon les propres termes de l’entraîneur cessonnais.
Pour jouer cette affiche sur laquelle personne ne miserait son PEL en misant sur une victoire cessonnaise, exit, déjà, la peur du classement ! Confortablement installé en première partie de tableau, les Brétilliens, grâce à une saison parfaite à domicile, sans la moindre défaite, s’offrent le droit de jouer le PSG pour le prestige et réussir un exploit que personne n’a réalisé cette année (22 victoires en autant de match…) face aux frères Karabatic, Remili, Steins, Syprzak, Kristopans, Gérard et consort mais pas Mikkel Hansen, out pour la fin de saison. Si Yann Genty connaît la maison pour y avoir évolué au début des années 2010, ne comptez pas sur lui pour ouvrir le chemin des buts à Robin Molinié et ses partenaires. Pour exister, Cesson devra se sublimer et être encore plus fort et costaud que face à Nantes ou Montpellier en début de championnat. Néanmoins, l’enjeu sera bien au-delà de l’aspect comptable. 4500 personnes sont attendues dans une Glaz Arena à guichets fermés pour la seconde fois de son histoire, la première datant de l’inauguration contre Istres, le 14 avril 2019. Côté breton, personne n’est dupe, « l’attrait PSG » œuvre en ce sens mais avec 3000 spectateurs de moyenne et 8 victoires et 3 nuls, les Irréductibles ont écrit les premières pages cette année d’une très belle histoire entre public, équipe et enceinte qui en appellent d’autres. Un beau combat, peu importe l’issue, renforcerait encore un peu le lien entre ceux qui sont déjà là depuis septembre et pourrait conquérir les visiteurs occasionnels ne demandant qu’à être séduits et emportés…
Réussir l’exploit cet après-midi serait tout bonnement historique, le CRMHB n’ayant battu Paris que 3 fois en 21 confrontations. Ce PSG aux ambitions européennes, qui truste aussi le record de victoires consécutives, égalé contre Aix, n’aura aucune empathie ni état d’âme au moment de vouloir marcher sur des Bretons à la tête dure sur leurs terres. Avant de parler de victoire, misons sur une belle empoignades chargée d’émotions et de spectacle. Le « Paris » sera alors quel que soit l’issue, réussi !