Trop de frustrations, avec un nul par ici contre Noisy (24-24) ou des défaites d’un petit but par là contre Achenheim, Vaux, Nîmes ou encore Le Havre, de deux buts… Alors ce succès, peut-être surprise pour certains, ne l’est pas tant que cela sachant que les « Roses », malgré les vents parfois contraires, n’ont jamais rien lâché. Sans se chercher d’excuse, le Saint-Grégoire RMH pouvait voir en tous ces écarts ayant basculés du mauvais côté, une vraie frustration et la sensation de n’être vraiment pas loin du compte, mais pourtant en danger au classement.
Le déplacement en Alsace, chez l’un des statuts VAP du championnat auteur à ce jour d’une saison plutôt ratée, va faire beaucoup de bien aux têtes. Surtout son « après », avec une victoire à l’esprit pour continuer de travailler et d’attaquer un mois d’avril abordable et sûrement décisif pour le maintien. A l’aller, le coup était passé tout près pour les filles d’Olivier Mantès, peut-être un peu trop timorées sur les ultimes minutes pour réussir l’exploit. Cette fois-ci, pas de pitié ! Les Bretonnes, devant du début à la fin, n’ont laissé que des miettes aux coéquipières de leurs ancienne arrière droite Sabrina Betzer. Très vite dans la partie, le SGRMH s’échappe au tableau d’affichage, avec un premier écart à 5-9 au bout d’un quart de jeu même si les locales ne lâchent pas l’affaire dans un premier temps, revenant à un but, avant de prendre un éclat décisif avant la pause, avec un 0-7 magistral ! A peine atténué, celui-ci permet aux « Roses » d’être devant au repos (9-16).
La seconde période, malgré cette avance, ne s’annonce pas simple, la révolte locale devant sonner et les difficultés à conserver une avance pour les Bretonnes étant avérées cette saison. Ces craintes, légitimes, sont rapidement balayées et sous l’impulsion de Marijana Karic dans les buts, très efficace (15 arrêts) et d’Apolline Feuvrier une nouvelle fois chirurgicale en attaque (8/9), le SGRMH monte son avance à 9 unités (15-24, 42′). Enfin, ça sent bon la victoire pour les Bretilliennes même si le dernier quart d’heure est nettement à l’avantage des Alsaciennes, qui infligent un 10-5 insuffisant pour recoller définitivement au score, malgré un retour à -3, à deux minutes de la fin. Les filles ont sans doute eu les jambes tremblantes sur ce moment-là mais n’ont cette fois-ci pas cédé à cette « peur de réussir » finalement si dure à canaliser et déjà entrevue, notamment contre Vaux et Nîmes récemment à la Ricoquais. La victoire est là, enfin, et l’explosion de joie à la hauteur d’une performance XXL réalisée de l’autre côté de la France, avec détermination, envie et constance !
Avec ces trois points, Saint-Grégoire peut respirer un coup et ambitionner sérieusement de confirmer lors des quatre matchs à venir qui écriront probablement l’histoire dans la quête au maintien. Au programme, la réception samedi de Vaux-en-Velin à la Ricoquais, avant un déplacement capital à Rochechouart puis la réception de Clermont et un nouveau déplacement à Octeville. De cette série dépendra, à 90 %, l’issue d’une saison difficile mais ô combien enrichissante pour un groupe jeune et enfin récompensé ce week-end.