Rennes ne plaisante pas avec les équipes en bas de tableau et n’a pas laissé la moindre chance à un adversaire d’une faiblesse abyssale. La défense Messine n’a pas mis longtemps à voler en éclat au quart d’heure de jeu. Fauché dans la surface, Flavien Tait permet à Martin Terrier d’ouvrir le score, s’y reprenant à deux fois, l’arbitre donnant le pénalty retirer (17‘), l’ami Marc-Aurèle Caillard s’étant trop avancé. Le show est lancé et bien aidée par une équipe lorraine complètement apathique, la troupe de Bruno Genesio fait ce qu’elle sait faire : du jeu en une touche, des variétés dans les passes et des buts ! Martin Terrier réalise une sublime passe à l’opposé pour Benjamin Bourigeaud qui la remet dans la profondeur. L’ancien Lyonnais a bien suivi et tire à ras de terre pour battre une seconde fois Caillard (27′). Le triplé est proche, dans la foulée , mais le but du goléador breton est refusé sur hors-jeu. En démonstration, le SRFC roule sur les Messins et triplent la mise par l’intermédiaire de Serhou Guirassy (40‘), à la conclusion d’une belle action collective avec Hamari Traoré et Benjamin Bourigeaud. Une belle récompense pour le numéro 9 rennais, en échec avec un poteau quelques minutes plus tôt. A la pause, la démonstration est impressionnante et l’affaire déjà bouclée.
Au retour des vestiaires, l’écart augmente grâce au doublé de Serhou Guirassy (54′), opportuniste sur un tir d’Hamari Traoré. Ce dernier, sur un énième corner breton, s’offre même un joli but, totalement oublié par la défense adverse (58′). Le Roazhon Park en fusion vit même une « Ola » qui précède le sixième et dernier but rennais, peu après l’heure du jeu, signé Serhou Guirassy d’une jolie reprise dans les six mètres, en toute tranquillité, sur la troisième passe décisive de Benjamin Bourigeaud. Metz, grotesque par instant, réduit le score dans les dernière seconde par Mafouta mais quitte la Bretagne avec une grosse fessée aux allures de ticket pour la Ligue 2.
Côté rennais, cette nouvelle démonstration montre les possibilités rennaise de ce sprint final, même si à relativiser au vu de l’opposition. Pas fou et sans doute désireux d’éteindre toute enflammade, Bruno Genesio regrettera en conférence de presse le petit relâchement des dernières minutes comme un axe de progression à avoir pour la fin de saison. « Il faudra faire encore beaucoup d’efforts dans cette dernière ligne droite. » En face, Benoît Tavenot, l’adjoint de Frédéric Antonetti, toujours suspendu, restait quelque peu pantois et félicitait Bruno Genesio : « Il en a pris plein dans la tête quand il était à Lyon et au final quand il voit ce qu’il fait aujourd’hui… C’est une équipe complète, capable de faire beaucoup de choses, généreuse, je tiens à saluer le travail de Bruno. » Celui-ci s’est montré, après avoir « chipoté » ce dernier but, très fier de ses joueurs : « L’état d’esprit qui anime ce groupe est extraordinaire. Je voudrais aussi souligner le travail de mon staff parce qu’enchainer les performances athlétiques comme ça tous les 3 jours, ce n’est pas anodin. » Après la trêve internationale, le prochain déplacement à Nice s’annonce d’ores et déjà comme la grosse affiche de la 30ème journée de Ligue 1 mais aussi un vrai tournant, face à un gros adversaire. Un petit 1-0 pour l’équipe qui est désormais meilleure attaque de Ligue 1, avec 63 buts, suffirait amplement, les sets de tennis restant réservés aux abonnés du Roazhon Park !