Assis sur le banc aux côtés de Pascal Thibaud et au milieu des joueurs, dans l’engrenage infernal des défaites, il vit une saison compliquée mais enrichissante qui aboutit donc sur une phase de Playdowns. Si, à l’heure où nous bouclions ces lignes, l’URB n’avait pas bouclé sa saison face à Dax et ne connaissait pas sa future poule de Play-Offs, c’est déjà l’heure du bilan.
L’an passé, l’Union Rennes Basket avait pu vibrer jusqu’au bout en vue d’une place dans le top 6, régalant match après match, en jouant la montée à 3 journées de la fin. L’ambiance n’est plus tout à fait la même un an plus tard…
C’est vrai, ça ne rigole plus vraiment, même si c’est aussi cela, la loi du sport. Cette saison, nous connaissons toutes les difficultés possibles et celles-ci se sont enchaîné au fil des mois. Nous avons démarré d’abord avec un coup de massue en perdant Rémi Dibo, qui était notre joueur fort sur le poste 4. Ensuite, Bryan Pamba et Cheick Condé sont arrivés sur le tard après leur participation à la Coupe d’Afrique. Ajoutez-y d’autres blessures, les incidences du Covid et les ingrédients étaient déjà en place pour vivre un championnat compliqué. Les blessures et éléments évoqués n’excusent pas nos nombreuses défaites mais rien n’a été simple.
Il a déjà fallu digérer de revoir les ambitions à la baisse. Jamais facile pour un groupe compétiteur !
C’est vrai, à commencer par nous, le staff. C’est très difficile de se remettre en cause quand vous constatez que vous devez revoir la copie, que ce sera forcément moins bien que ce que vous souhaitiez, c’est dur. Pour autant, hors de question de s’apitoyer sur notre sort, nous nous sommes mis seuls dans cette situation et nous en sortirons par notre travail, en se vidant la tête et en gardant la tête froide sur nos fins de match, sur le banc comme sur le terrain. Nous avons perdu trop de points sur le quatrième quart temps par précipitation, manque de lucidité ou nervosité. Il n’est pas normal d’avoir été autant sanctionnés en termes de fautes techniques alors que l’an passé, nous en subissions beaucoup moins. Cela traduit beaucoup de choses. L’an passé, aux entraînements, nous avions très régulièrement des arbitres afin de nous entraîner en condition de match, d’apprendre à contrôler les réactions sur les décisions contraires. Il faut regagner la sérénité en la matière pour les matchs à venir.
Peut-on imaginer un « Restart » et les esprits lavés pour ces Play-downs et la mission maintien ?
On ne peut pas effacer la saison et ces difficultés, ce qui est fait est fait. A nous d’en ressortir les enseignements négatifs et positifs et de se mettre en tête de maintenir l’équipe en N1M, notre unique objectif. C’est la seule priorité. Sur la seconde partie de saison, nous n’avons quasiment pas pris de raclées et nous avons été deux fois en prolongations, et accroché la majeure partie des équipes. La frustration était du coup encore très présente, comme lors de la phase aller mais dans les contenus, nous savons qu’il y a eu de vrais progrès.
« Il n’est pas trop tard pour bien terminer ! »
Sur quel point de jeu faudra-t-il être meilleur pour réussir ?
Nous avons retrouvé une bonne assise défensive, des bases et une solidité la majeure partie du temps. Il faut s’appuyer sur cela pour retrouver de la sérénité, notamment pour boucler positivement les moments-clés. En attaque, nous savons que nous avons un peu plus de difficultés, qu’un résultat dépend des dynamiques de match sur l’habileté et la réussite, mais soyons déjà bons sur ce que nous pouvons maîtriser et ensuite, lâchons-nous sans trop cogiter ! Même si la saison a été très compliquée, bien sûr, c’est le moment de reprendre du plaisir, un peu de confiance et d’être efficace. Nous avons de bons joueurs, mais nous avons eu du mal à être tous efficaces en même temps au cours de la saison. Il n’est pas trop tard pour bien terminer.
La direction est-elle un soutien précieux et solidaire dans cette saison compliquée ?
Nous sommes tous dans le même bateau, avec le même cap. Bien sûr qu’ils ont des attentes et sont tout à fait dans le droit d’attendre plus tant au niveau des résultats que des contenus mais ils connaissent le sport, nos problématiques et tout ce qui a animé la saison. Le dialogue est permanent, franc avec les mêmes constats et l’envie de sortir de cette saison avec le maintien. Nous, le staff, avons notre responsabilité.
Les sourires sont-ils toujours au rendez-vous la semaine et le week-end, malgré les résultats ?
Je mentirais en disant que c’est la fête tous les jours. Les joueurs sont les premiers à souffrir des résultats, ils manquent de confiance, croient peut-être aussi un peu moins en nos choix quand ceux-ci ne sont pas gagnants. C’est humain, c’est le sport mais pour autant, chacun reste déterminé et décidé à tout faire pour finir parmi les quatre premiers en Playdowns pour ne pas redescendre. L’an passé, il y avait de nombreux apéros, du sourire à chaque entraînement. Cette saison, moins, c’est vrai mais pour autant, tout le monde bosse, il n’y a pas de tricheurs et nous savons que c’est ensemble que nous nous en sortirons, en restant soudés et plus sereins dans les têtes, sans calculer. Je suis certain qui si nous enclenchons, une, deux voire trois victoires, tout pourrait repartir dans le bon sens, rapidement.
Un maintien pour l’URB pourrait également permettre au Rennes PA de monter en N2…
J’ai une pensée pour notre équipe réserve qui nous a bien aidé l’année dernière sur les entraînements. Quand nous n’étions pas montés en N1, la réserve n’avait pas pu monter alors qu’elle en avait gagné le droit sportivement. C’est aussi pour eux que nous devons nous maintenir, ils méritent cette montée.
L’année prochaine est-elle déjà en préparation ou est-ce trop tôt pour l’évoquer ?
Franchement, nous sommes pour le moment tous tournés sur les victoires qu’il va falloir aller chercher, au plus vite. Il y aura ensuite tout le temps de discuter, de regarder où nous en sommes et de se projeter sur la suite de l’histoire. Le club, au-delà des résultats, continue de grandir et de se construire dans son projet et cette saison nous aura permis, même en souffrant pas mal, d’apprendre beaucoup. A nous de nous mettre à l’abri de la meilleure des façons !