Si vous avez quitté la France en juin dernier et coupé toute connexion avec le monde du hand depuis, et que vous êtes de retour, il faut sans doute y regarder à plusieurs fois ! Juste derrière Chambéry et Toulouse, 4 et 5ème, apparaît Cesson, aujourd’hui en lice pour jouer l’Europe, devant Montpellier, Nîmes et Saint-Raphaël s’il vous plait, avec 17 points (7 victoires, 3 nuls et 6 défaites). Une performance exceptionnelle des joueurs de Sébastien Leriche, à deux petits points de leur total de la saison passée en 30 matchs alors qu’on ne disputait hier que la seizième journée !
Dégoutés d’avoir lâché un point qu’ils tenaient dans leurs mains à quelques secondes de la fin contre Nîmes, les Irréductibles se savaient attendus au coin du « Joly » bois, à Saran, par un promu plu compliqué à jouer qu’il n’y parait. C’est d’ailleurs face aux Bretons que les joueurs du Loiret avec pris leur plus gros écart à l’aller, (31-23) et la volonté de laver l’affront mais aussi de recoller à Istres (14ème) bien encrée dans les esprits ! Le match piège par excellence, donc, se présentait face à des Bretons privés de leur capitaine, Sylvain Hochet, ainsi que de Ludwig Appolinaire. L’entame de partie est timide, avec des attaques relativement peu inspirées et des locaux qui passent devant assez vite (3-2), pour y rester longuement. En attaque, Cesson rate des choses qu’il ne rate pas d’habitude, notamment en attaque rapide, et l’efficacité n’y est absolument pas offensivement, tandis que la tendresse est invitée au débat défensif. Une notion évidemment à bannir face à une équipe jouant sa survie. A la pause, sous les coups de boutoirs du meilleur buteur local, Vasko Sevaljevic, 8 sur 8 aux jets de 7 mètres, les Cessonnais sont à la traîne, 13-10. Et les choses auraient pu être encore plus mal engagées…
Après le repos, ce n’est pas beaucoup mieux, malgré une plus grande application. Les Brétilliens sont dans le dur et Saran en profite, pour porter son avance à cinq unités (18-13, 43′). Trop amorphes, les Cessonnais finissent enfin par reprendre leur destin en main. En défense, Jozé Baznik colle un stop aux audacieux tandis que Théophile Caussé, de l’autre côté, trouve les clés pour dominer Tepper, auteur de neuf arrêts et permettre à Cesson d’égaliser. Saran n’y arrive plus, ne marque que quatre buts lors du dernier quart d’heure tandis que son adversaire, au mental, au courage et grâce à une supériorité enfin démontrée sur ce Money-Time lui marche dessus pour ne lui laisser aucun espoir de miracle ! Le 11-4 infligé en 17 minutes est fatal pour les Septors et Cesson arrache son septième succès de la saison, le second à l’extérieur (22-24).
Grâce à celui-ci, les Irréductibles valident définitivement ou presque, mathématiquement, leur maintien mais surtout, reprennent leurs aises au classement avant d’affronter trois autres mal classés, Nancy, dernier, Limoges puis Créteil à la Glaz Arena. De là à ambitionner d’aller encore plus haut ? La route semble idéalement tracée pour et on voit mal cette équipe-là, forte de son mental et de sa solidarité à toute épreuve, s’en priver. Reste à gagner en constance, parfois en consistance et surtout, à bien terminer les matchs, comme à Saran. Maintenant que vous savez, hors de question de partir de nouveau de France et de ne pas suivre la suite d’une saison bretonne tout bonnement passionnante !