Avec une seule victoire sur ses cinq derniers matchs toutes compétitions confondues, il commençait à y avoir urgence du côté de Rennes ! En recevant un Bordeaux très malade, pas d’alternative : c’était les trois points ou un vrai début de crise ! S’il faut se méfier d’une bête blessée, il convient aussi parfois de l’achever… Bordeaux, totalement insipide en début de match n’a montré aucune adversité ni d’envie, pendant 90 minutes. Avec un projet de jeu se résumant à un bloc bas, les Girondins n’avaient aucune possibilité d’exister. Seule consolation d’un après-midi en enfer, les Girondins auront tenu une demi-heure face aux offensives Rouge et Noir. Au moment où Bruno Genesio commençait à bouillir devant le manque d’efficacité de ses hommes, Martin Terrier soulageait tout le monde avec un bon but de racro, suite à un ballon gratté par Jonas Martin. Benoît Costil débute à ce moment-là son chemin de croix du jour, à bout pourtant (32e).
Quelques minutes plus tard, Rennes fait le break grâce à un magnifique coup-franc direct de Benjamin Bourigeaud (43e), logé sur la gauche de Costil, impuissant. Le défenseur Thimothée Pembélé, allongé derrière son mur, ne peut que constater les dégâts et symbolisée son équipe, définitivement à terre avant le repos. Avec une avance de deux buts, le Stade Rennais peut voir venir et les supporters s’amuser de la terrible statistique des anciens Rennais buteurs contre le club ! Aligné sur le front de l’attaque, M’Baye Niang s’est distingué uniquement pour avoir ouvert le crâne de Birger Meling, de retour sur le côté gauche. Des sifflets, une peine difficile à traîner et une sortie dans l’anonymat avec seulement 9 ballons touchés en première période. Tristitude, quand tu nous tiens !
En changeant de système après la pause avec une défense à trois, les hommes de Vladimir Petković n’ont plus le choix que de prendre des risques… mais ne font rien ! Le milieu Issouf Sissokho va trop loin dans la consigne de durcir le ton en fauchant Jonas Martin et ce, pour la deuxième fois du match. Second carton jaune pour le milieu, synonyme de rouge dès la 49ème minute ! Une aubaine pour les Rennais qui n’ont plus qu’à « dérouler ». Déjà buteur sur hors-jeu, Gaëtan Laborde retrouve enfin le chemin des filets après une récupération haute de Jérémy Doku, titulaire sur le côté droit de l’attaque Rennaise. La rage et le soulagement sont lisibles sur le visage du serial buteur, tout heureux de marquer contre son club formateur qui ne lui laissa jamais réellement sa chance !
Critiqué récemment pour ses changements, Bruno Genesio fait cette fois-ci les bons choix en faisant rentrer Lovro Majer et Adrien Truffert, à la place de Martin Terrier et Birger Meling. Une minute plus tard, le Croate serre son latéral gauche d’un délice de centre en retrait altruiste. L’international espoir score sur son premier ballon. A 4-0, la démonstration des « Rouge et Noir » fait plaisir à voir. Dans son but Benoît Costil n’en peut plus, répond parfois aux supporters et s’apparente à un capitaine abandonné. Côté rennais, le collectif est de retour, bien aidé par la faiblesse adverse. Défensivement au niveau et en RTT, avec un milieu très au-dessus dans les duels pour des actions offensives qui aboutissent, la mauvaise passe semble n’être plus qu’un mauvais souvenir le temps d’un après-midi. Symbole des difficultés Rennaises devant les buts, Serhou Guirassy entre à la 75ème et s’offre lui aussi un boost de confiance. Taquiné par les supporters, avec humour, faut-il le signaler, l’ancien amiénois s’offre un doublé tout en efficacité et en détermination, pour porter l’addition à 6-0 !
Avec 6 buts pour 10 tirs cadrés, les Bretons ont soigné les statistiques avec désormais une différence de +21. Un goal-average très positif qui pourrait avoir compter en fin de championnat pour la lutte aux places Européennes. Mieux, les Rouge et Noir repasse devant le Racing Club de Lens et seront, quoiqu’il arrive sur les autres terrains, 4ème avant de se déplacer sur la pelouse de Clermont dimanche prochain. C’est là-bas qu’il faudra confirmer ce beau résultat, avec la manière si possible, et pourquoi pas lancer une nouvelle série comme celle démarrée un soir de septembre après un …6-0 face au promu auvergnat.