Voilà une rencontre qui sent le souffre… Samedi soir à Colette Besson, l’Union Rennes Basket, 13ème et en manque de points, affronte Bordeaux, 14ème. Si les deux équipes semblent se diriger tout droit vers la poule basse de play-downs, où quatre équipes sur sept descendront, chaque point pris face aux adversaires directs va falloir cher. Bastien Demeuré, assistant coach, fait le point.
Quel va être l’enjeu principal samedi soir contre Bordeaux ?
C’est un match à double tranchant que l’on aborde comme un match de play-off. Concrètement, les 4 derniers descendent en poule basse avec les 4 derniers de l’autre poule. Et les victoires et défaites face à ces équipes là restent pour la deuxième phase. Ce match face à Bordeaux est donc très important, arriver avec le maximum de victoires contre les équipes qui vont descendre également. Nous avions gagné à l’aller. Évidemment, on espère toujours terminer dans la poule du milieu mais cela relèverait de l’exploit aujourd’hui tant l’écart avec le 10e est important. D’autant plus qu’il ne reste que 9 matchs sur cette première phase.
Avez-vous préparé ce match différemment des autres ?
Ce match a une double importance, comme je le disais, mais on prépare tous les matchs de la même façon. On aura un peu plus de pression parce que c’est un concurrent direct au maintien, et le match est à domicile. C’est important de retrouver le chemin de la victoire et de mettre cette équipe là (Bordeaux) vraiment derrière nous, que ce soit pour la première phase, mais surtout sur la deuxième phase.
Que craignez-vous le plus de cette équipe de Bordeaux ?
Bordeaux est une équipe qui a changé pour la 3e fois de coach depuis le début de saison. Mais ça reste une équipe dangereuse, maintenant ils n’ont plus rien à perdre, ils jouent sans complexe. C’est pour ça qu’ils ont accroché quelques équipes sur les derniers matchs. Sur le mois de janvier, ils perdent d’un point contre Dax à la dernière seconde, alors qu’ils menaient de 15 points. Pour moi, ils ont un 5 majeur très compétitif. Malgré le fait qu’ils soient derniers, ils ont un meneur qui met plus de 20 points par match. Il fait partie des meilleurs scoreurs de la N1,. Ils ont également Henrikas Vorotnikovas, sur le poste 5 qui retrouve son niveau d’antan. C’est un intérieur expérimenté de la division. ou encore Alex Vialaret, leur couteau suisse, qui peut jouer à tous les postes ou presque, et aussi en équipe de France de 3×3. Il a élevé son niveau de jeu sur les derniers matchs et permet de combler toutes les brèches de cette équipe là. Il y a vraiment 3-4 joueurs majeurs de la division qui essaient d’insuffler une bonne dynamique en plus des joueurs de rotation. A nous de ne pas les laisser espérer et d’être bon du début jusqu’à la fin comme on l’avait fait au match aller
Avez-vous mis en place une défense différente, notamment sur le meneur ou le pivot pour leur éviter de bien organiser leur jeu ?
On s’est préparé à tout, on va essayer de limiter ces joueurs là. Et puis surtout on va essayer de retrouver un peu d’efficacité défensive, ce qui nous avait fait défaut sur le dernier match. On veut vraiment retrouver une assise défensive, pour pouvoir développer notre jeu offensif qui alterne le bon et le moins bon. Il faut se mettre en confiance et faire les bons choix offensifs, notamment dans nos tirs car on manque d’exigence technique dans la finition. On doit aussi être plus fort mentalement pour rester dans le match et tenir sur les 40 minutes. C’est dommage, on arrive à bien défendre 15-16 secondes, mais pas toute la fin de possession comme la semaine dernière, à Rueil. Le but c’est de le faire bien, d’abord à l’entraînement pour le répercuter sur le match de Bordeaux.
Ce match conditionne-t-il la seconde phase ?
Totalement, les 4 équipes un peu décrochées sont Dax, Challans, nous et Bordeaux encore plus. Aujourd’hui on est à 3 victoires et 1 défaite contre ces équipes et il nous reste deux matchs, la réception de Bordeaux et plus tard la réception de Dax. Donc si on commence la seconde phase à 4-2 ou 5-1, on est quand même en position de force avant les 8 matchs aller-retour face aux 4 équipes de l’autre poule. C’est pour ça qu’il faut assurer ces victoires là.
Recueilli par Mathis Launay