Alors qu’on attendait du spectacle et une pluie d’occasions, avec la deuxième attaque de Ligue 1 sur le terrain, les défenses ont pris le dessus dans un match de reprise fermé et ennuyeux. Avec une pluie déprimante et un stade réduit à 5000 personnes, voilà un triste samedi soir sur la terre… Le minimalisme en terme de jeu et d’ambitions proposé par Bruno Genesio est appliqué par ses hommes, incapables d’aligner trois passes consécutives en allant de l’avant, coûte trois nouveaux points. C’est un fait, Rennes rentre dans le rang. Rien n’est perdu mais beaucoup d’efforts et de belles opérations comptables antérieures sont ainsi gâchés. Le SRFC n’a plus du tout (en avait-il vraiment ?) de marge sur ses adversaires. A Lens, les Bretons n’ont pas maîtrisé leur sujet, dominés dans l’envie, l’utilisation du ballon et l’allant offensif. Et pourtant, Lens n’a pas fourni un match impressionnant, loin de là. Mais avec plus d’envie d’attaquer, de combinaisons et de prise de risques, les Arthèsiens ont logiquement été récompensés en toute fin de match, sur un oubli côté gauche partagé par Loum Tchaouna et Adrien Truffert. Jonathan Clauss n’en demandait pas tant pour trouver l’ancien rennais Wesley Saïd aux 6 mètres… Bruno Génésio peut le répéter une fois encore, « à défaut de ne pas gagner, il faut savoir ne pas perdre ». Raté !
Aucun tir cadré, c’est peut être ce qu’il faut retenir de ce match raté par les visiteurs, inoffensifs et restés muets pour la première fois depuis une défaite à Marseille (2-0) mi-septembre. Malgré tout, quelques éclaircies ont été amenées par le jeune latéral Lorenz Assignon, entreprenant dans son couloir et plutôt sérieux défensivement ou encore Dogan Alemdar, auteur d’une grosse parade et d’un match intéressant dans l’ensemble. C’est peu, trop peu. Où sont passés Gaëtan Laborde, Lovro Majer, Martin Terrier ou Flavien Tait, étincelants il y a un mois et demi ? Le coup de pompe après la trêve, surtout dans ce contexte, peut s’entendre, dans un mois de janvier toujours difficile à gérer mais tout de même, n’autorise pas une prestation aussi fantomatique dans son ensemble, collectivement comme individuellement. Le Stade Rennais poursuit sa mauvaise série et doit au plus vite réagir, afin de rester dans le premier quart de la ligue 1. La dernière fois que les « Rouge et Noir » avaient encaissé trois défaites de rang, Clermont avait lourdement payé l’addition au Roazhon Park (6-0). Si on n’en demandera pas autant dimanche prochain à l’heure du poulet frites face à un Bordeaux décimé, une victoire serait déjà un moindre mal et un vrai soulagement pour repartir de l’avant, et vite !