C’est un Lorient malade qu’ont reçu les Rennais pour leur entrée en Coupe de France. Sur une terrible série de sept défaites et avec une dernière victoire remontant au 22 septembre, dire que le moral des Merlus s’écaille en cette fin d’année est un doux euphémisme. Christophe Pelissier, échaudé à de trop nombreuses reprises avec sa défense à 5, fait le choix d’un 4-4-2. Côté Rennais, c’est le 4-3-3 qui a les faveurs de Bruno Genesio avec un test de la future charnière de janvier, Omari-Badé, mais aussi le retour attendu au milieu de terrain de Flavien Tait.
Avec plus de présence qu’à l’accoutumée en attaque, les Lorientais vont se procurer une première occasion dès la 9ème minute mais Romain Salin, titulaire après avoir signé une prolongation de deux ans cette semaine, sort la balle dangereuse dans son style si caractéristique. Dans la foulée, Stéphane Diarra, formé au Stade Rennais, sort blessé avant le quart d’heure de jeu. ça ne sent pas bon pour les Merlus ! Dominateurs, les Brétilliens ne se procurent pour autant pas d’occasion franche. Il faut attendre le premier corner de cette partie pour vibrer. Après un cafouillage, la frappe de Flavien Tait est contrée par la défense Lorientaise qui la remet dans les pieds de Warmed Omari. Le jeune défenseur ne se pose pas de questions et sa frappe termine fait mouche ! Le sourire de son coach en dit long ! Assurément le meilleur rennais sur la pelouse, son but récompense son abattage défensif.
Une bonne nouvelle ternie quelques minutes plus tard avec la blessure de Romain Salin. Sur un dégagement anodin, la cheville gauche du portier de 37 ans se dérobe. A la demi-heure de jeu, il doit laisser sa place à Alfred Gomis qui n’aura lui, qu’une frappe cadrée à stopper avant la pause. Si la possession est rennaise, l’écart d’un seul but ne permet pas de crier victoire trop tôt. Sous la menace d’un but venu d’on ne sait où, tant Lorient met peu d’entrain à la tâche, les Rennais vivent un second acte poussif. Malgré les changements de Christophe Pélissier, la partie ne s’emballe pas. Là encore, Rennes a le pied sur le ballon mais ne se montre pas assez tranchant. Trop d’approximations techniques d’un côté comme de l’autre pour espérer plus de but ou un peu de spectacle. Si le FCL connait une embellie d’une minute à la 75ème avec une frappe de Dango Ouattara suivie de deux corners, Serhou Guirassy ne proposera qu’une frappe molle sans conviction, certes cadrée, mais pas dangereuse pour le gardien Morbihannais.
Avec ce succès étriqué, les Rennais ont fait le travail et se qualifient pour les seizièmes de finale de coupe de France. De ce match ennuyeux, nous retiendrons que le Stade Rennais a renoué avec le succès au Roazhon Park après deux défaites consécutives. On retiendra aussi qu’en 2019, l’aventure ayant menée jusqu’au Stade de France pour y déloger le PSG avait aussi démarrée par un derby plus spectaculaire mais tout aussi poussif contre Brest, dans une improbables séance de tirs aux buts. Et si l’histoire venait à se répéter ? En attendant, il faudra encore se déplacer à Monaco mercredi avant de goûter à une trêve méritée mais surtout nécessaire, tant cette équipe semble en nécessité urgente de passer aux stands…quelques jours seulement, le 16ème de finale étant programmé par les génies de la Fédération le… 2 janvier.