Plus qu’un cri de guerre, c’est un râle de soulagement à base de tension et de fatigue qu’ont pu lâcher les joueurs rennais ce vendredi soir à l’issue d’un dernier quart temps une nouvelle fois, mauvaise habitude cette saison, très crispant. Un match partiellement maîtrisé avec des moments très convaincants puis une fébrilité qui a déjà coûté tant de points soit le résumé d’une saison 2021-2022 où rien n’est définitivement facile.
Le premier quart temps des rennais est emballant, avec du jeu offensif agressif et précis et une formation vendéenne réduite à essayer de fermer les intervalles. Peu d’occasions pour les Duckes de Challans de se mettre en avant et plusieurs shoot à distance pour régaler le public de Colette Besson venu en nombre. Logiquement, l’URB vire en tête à l’issue des 10 premières minutes (19-12) mais voit son avance se dissiper quelque peu lors du second. Toujours solides en défense, les joueurs de Pascal Thibaud subissent néanmoins un peu plus et l’emportent 20-19 pour virer en tête à la pause, 39-31.
Après la mi-temps, le temps tourne sur le ciel breton et les nuages s’amoncèlent au fil des minutes. Nettement moins efficaces au shoot, bousculé dans la raquette, les joueurs de Pascal Thibaud subissent les poussées vendéennes. L’édifice rennais plie mais ne rompt pas mais la crispation s’invite à la soirée, avec un score traduisant la remontée de Challans au score (14-17). Revenus dans le coup, les « Red Duckes » poursuivent sur leur lancée sur le dernier quart temps sous l’impulsion des efficaces Tarvydas et Bichard mais solidaire, l’URB ne craque pas, avec l’apport d’un public bien présent. Le dernier lancé franc de Mo Faye, dans un silence de cathédrale, scelle l’affaire et l’URB remporte un précieux succès, 70-67, dans l’optique de la phase de play-downs devenue une possible réalité eut égard au classement.
Dans celle-ci, les points pris face aux adversaires directs seront conservés et Challans en faisant partie, l’affaire est bonne pour l’URB comptablement. Mentalement également, où les joueurs de Pascal Thibaud vont pouvoir couper un peu et revenir en janvier pour un nouveau départ, avec, espérons-le, un peu plus de maîtrise et de sérénité au moment de conclure des matchs souvent inégaux mais tout aussi intéressant. Même si l’affaire ne sera pas simple, rien n’est perdu et la résolution de savoir tuer les matchs quand c’est une possibilité sera probablement prise pendant les fêtes. En attendant, place à un repos bien mérité !