Etre satisfait et heureux n’empêche nullement d’ambitionner mieux et d’être encore plus exigeant. Nul ne doute que du côté de Cesson, battu sur le gong mercredi soir par Dunkerque dans un final où les Bretons ont offert sur un plateau la victoire à l’USDK, la frustration mais aussi un peu de colère régnaient forcément. Car oui, Cesson avait les deux points entre les mains à trois minutes de la fin, comme face à Istres une semaine plus tôt. Et comme face à Istres, les Irréductibles ont eux-mêmes sabordé une victoire, pas malheureuse, qui s’offrait à eux, malgré un match compliqué.
Car en première période, Dunkerque, en mal de points au classement, passe son temps en tête, avec un avantage moyen tournant autour des trois unités d’avance. Plus performant au shoot, les joueurs de Patrick Cazal s’appuient sur Samir Belhacene dans les buts pour garder le cap et le contrôle d’un match dans lequel les Bretons ont du mal à poser leur empreinte. A la pause, le retour de 3 buts est un moindre mal (15-12).
Comme souvent cette saison, le visage montré après la pause est différent. Conscient de pouvoir recoller face à un adversaire en difficulté depuis des semaines, le sept breton refait son retard et passe même devant pour la première fois du match à l’entrée du dernier quart d’heure. Jozé Baznik, dans les buts, se réveille au bon moment et les attaques cessonnaises font mouche, emmenée par Robin Molinié chirurgical (9 buts à 90 % de réussite). A cinq minutes du buzzer, les Bretons ont plusieurs balles franches pour creuser l’écart de deux buts et probablement, tuer le suspens. Junior Tuzolana écrase d’abord la barre d’une frappe trop puissante alors qu’il se présentait seul devant Kiffer en contre attaque, puis deux minutes plus tard, Florian Delecroix, alors que les Bretons ont la possession, est sanctionné d’un marché permettant aux Nordistes de recoller dans la foulée. L’arrière droit cessonnais récidive dans la foulée imité dans la foulée par son gardien Jozé Baznik qui se précipite trop. Dunkerque passe alors devant à 28-27, avec moins d’une minute à jouer. Le pénalty transformé par Molinié dans la foulée semble sanctionner la partie, logiquement, du partage des points mais Pujol, à quatre seconde de la fin, envoie un missile dévié des 12 mètres pour crucifier les Irréductibles.
Ceux-ci ne pourront, sur ce coup-là, ne s’en vouloir qu’à eux-mêmes tant l’occasion était belle. D’autant plus que les Bretons étaient prévenus, eux qui avaient déjà perdu de la sorte un point contre Istres il y a une semaine, pour ne pas avoir su tuer le match. Ajoutez-y le nul face à Toulouse alors que le CRMHB avait 7 unités d’avance à la pause ou encore la mauvaise gestion de l’avance pourtant nette à la pause à Nancy et ce Cesson, qui compte pourtant 14 points et beaucoup de satisfactions, pourrait être au moment de cette trêve hivernale au chaud dans le top 5 avec à minima 3 à 4 points de plus. Néanmoins, trop d’ingrédients, pour le moment, sont encore manquants et la marge de progression de ce groupe offrant beaucoup de satisfactions est là : la constance, la maîtrise du Money-Time, un certain sang-froid et un côté plus tueur quand l’occasion se présente. Autant d’axes de travail qui ne manqueront pas durant le mois et demi de trêve à venir, bien mérité. Car oui, si Cesson cale depuis un bon mois (3 défaites, 2 nuls et une seule victoire sur les six derniers matchs), il le « doit » aussi à son début de saison canon, avec un sept affirmé qui cumule beaucoup de temps de jeu et l’a payé sur novembre et décembre.
En février, une fois la GreenTeam de Nîmes passée, espérons-le, avec une invincibilité à domicile à prolonger, le CRMHB aura un calendrier ultra intéressant à aborder avec Saran (ext), Nancy (dom), Limoges (ext) puis Créteil (dom) en l’espace de 40 jours. De quoi peut-être régler mathématiquement la question du maintien, bien engagée, au plus vite, même si aucun match ne sera simple ni gagné d’avance, comme le prouve chaque semaine ce championnat fait de surprises. Sur les matchs allers, le CRMHB a réussi un 6pts sur face à ces quatre-là. Mais avant de penser à cela, un dernier coup de collier sera nécessaire ce vendredi, contre Istres, en coupe de France, pour la troisième tour de la coupe de France. Rendez-vous à 20 heures, avec le souhait de terminer 2021 sur une belle note et l’envie de s’offrir, pourquoi pas, une petite épopée en coupe, histoire de prolonger le plaisir d’une saison qui a encore tout pour devenir historique. A condition d’arrêter de gaspiller en route…