Formé au Stade Rennais puis membre de l’équipe première de 2002 à 2007, Grégory Bourillon était aussi efficace sur le terrain que discret en dehors. Ce qui ne l’empêche pas, pour le JRS, de répondre à nos questions sans « far » breton !
Qui avait une passion étonnante dans le vestiaire ?
Je dirais Etienne Didot, qui était très Bretagne, il nous parlait tout le temps de Paimpol, on avait presque l’impression d’y être ! C’est un super ambassadeur de la région, comme Yoann Gourcuff l’était aussi un peu, à sa manière.
Es-tu resté au beurre demi-sel après ton départ ?
A parce qu’il existe autre chose en la matière ? Non mais sérieusement, impossible de revenir en arrière quand on y a goûté. Le beurre demi-sel, ça devrait presque être obligatoire.
Racontes-nous ton plus grand moment de solitude au Stade Rennais ?
Il y a dû en avoir quelques-uns mais je choisis sans contestation la demi-finale de coupe de France au Vélodrome contre l’OM. Nous avons joué à Nice deux jours avant, étions restés dans le sud et ce match, c’était évidemment un grand rendez-vous. Nous sommes concentrés, à fond sauf qu’au bout de 20 secondes de jeu, Abbes Ouaddou me remet le ballon devant la surface, je veux basculer à droite vers Jean-Jo Perrier-Doumbé sur ma droite mais je me fais contrer par Franck Ribéry. J’essaie de le rattraper ensuite, mais il crochète et je « vautre » lamentablement… Ouverture du score et rêve de finale qui s’envole, nous perdons 3-0. A cet instant, je n’en menais pas large…
Video sur ce lien : https://bit.ly/3D901YS
Le joueur le plus fort avec qui tu as évolué à Rennes ?
Olivier Monterrubio, sans hésitation. Il était impossible à neutraliser à l’entraînement, pouvait centrer de n’importe où. Un phénomène, vraiment !
Ton coach le plus fou ?
Vahid, mais cela vous étonne vraiment ?
Le joueur incompris ou passé à côté de son histoire avec Rennes ?
Daniel Moreira. Il était passé par Lens et Toulouse, où il cartonnait et une fois chez nous, il a traîné une incroyable mal chance. Même seul face au but, il aurait attrapé le poteau. Je n’ai pas le souvenir d’une pareille poisse et pourtant, à l’entraînement, il plantait ! C’était en plus un super mec et franchement, vivre ce qu’il a vécu à Rennes, c’est dur.
Ton meilleur souvenir rennais ?
Il y en a plein mais je garde un souvenir particulier d’une victoire sur Lyon, qui était à l’époque injouable, avec un but de Stéphane M’Bia. Une très grosse performance.
Tes adresses rennaises de l’époque ?
J’allais souvent manger au Mandarin, dans le centre-ville et j’adorais aussi le Mexicain fermé depuis, en bas de la place des Lices. Je vivais près de la place de Bretagne mais j’étais quelqu’un d’assez sérieux, qui sortait peu.
Les vannes de Jérôme Rothen te chambrant quand il évoque le PSG de l’époque, ça te touche ?
Ça me fait surtout marrer ! Jérôme a toujours été très chambreur, il ne faisait pas l’unanimité dans les vestiaires. Quand on le connait bien, c’est vraiment un bon mec. Je l’aimais bien, surtout parce que je le battais au tarot et je trouve sa reconversion plutôt réussie. Il était fait pour ça, ça ne m’étonne pas que ça marche bien pour lui. Par contre je ne savais pas qu’il me taquinait régulièrement à l’antenne sur mon niveau de l’époque. C’est bien noté (rires) !