Non, il ne s’agissait pas de plaisanter ce jeudi soir avec la réception des sympathiques Slovènes de Mura à la tenue zébrée. Vainqueurs non sans mal à l’aller, les Rennais sont prévenus que la partie n’est pas gagnée d’avance. Pourtant, Bruno Genesio opère une large rotation dans son onze départ, alignant Romain Salin, Lorenz Assignon, Loïc Badé, Adrien Truffert, Lovro Majer et Serhou Guirassy sont ainsi alignés d’entrée. Gaëtan Laborde, Flavien Tait, Hamari Traoré, Warmed Omari, Birger Meling et Alfred Gomis sont laissés sur le banc.
Ces joueurs ayant besoin de se montrer, les intentions offensives des Rennais sont affichées d’entrée. Deux corners de Lovro Majer trouvent Nayef Aguerd, moins précis que lors des deux derniers matchs bien qu’on position idéale. Sur la seconde, hommage au portier visiteur Obradovic qui réussit « The Claquette » ! A force d’attaquer sans réussir à vraiment être précis dans le dernier geste, le Stade Rennais tombe dans le faux-rythme de son adversaire et perd en intensité au fil des minutes. A la demi-heure, Aguerd, encore lui, rate une nouvelle fois l’occasion d’ouvrir le score, seul au second poteau. A la 38′, Santamaria s’essaie de loin mais son tir est repoussé par Obradovic. Les Rennais, appliqué, n’y arrivent pas et doutent jusqu’au repos (mt, 0-0).
Le second acte repart sur les mêmes bases, celles d’une attaque-défense où la vélocité et l’agressivité fait défaut. Les Rennais sont appliqués mais tendres face à des Slovènes sans aucune ambition. A force d’essayer, après de nouvelles frappes signées notamment Santamaria et Sulemana ou encore d’une tête trop molle Serhou Guirassy (63′) la soirée commence à prendre mauvaise tournure et le doute s’imisce. Baptiste Santamaria est remplacé par Flavien Tait à l’heure tout comme Martin Terrier par Gaëtan Laborde pour redynamiser une équipe en difficulté. Adrien Truffert s’offre quelques minutes plus tard une belle situation mais frappe nettement au dessus (72′). La jeunesse prend le pouvoir lors du dernier quart d’heure avec les entrées de Mathys Tel et Matthis Abline. Le moment également choisi par Loïc Badé pour enfin délivrer le Roazhon Park. Critiqué depuis plusieurs semaines, l’ancien lensois coupe au point de pénalty de la tête un coup-franc parfait de Lovro Majer. le SRFC finit par trouver la faille. Dans la foulée, Kamaldeen Sulemana se précipite sur une offrande de Gaëtan Laborde, ratant le break parfait (78′).
Le dernier quart d’heure est compliqué pour les Rennais, au onze inédit sur le terrain et reculant trop face à des Slovènes découvrant la vie au-delà de la ligne médiane… Les approximations se succèdent et la panique gagne le camp rennais. Le niveau de l’adversité ne devrait pourtant pas le permettre mais la jeunesse de l’équipe empêche toute sérénité… Néanmoins, les « Rouge et Noir » conservent leur précieux pécule jusqu’au bout, prenant la tête du groupe avec 10 points et restant invaincus avant de recevoir Vitesse Arnhem et d’avoir la qualification entre les pieds. Pour le spectacle et l’efficacité, nous reviendrons, espérons-le, dès dimanche où il faudra beaucou plus de rythme, d’intensité et de réalisme pour dominer l’Olympique Lyonnais.