Après près de deux ans sans jouer, Emma Seddiki ressentait le besoin d’un nouveau challenge et surtout, de retrouver la compétition. Pour cela, elle a rejoint les roses pour cette saison, avec l’ambition de s’imposer. Quitter le sud et se retrouver en D2, le défi est relevé pour la néo-grégorienne !
L e début de championnat est plutôt compliqué, avec 1 victoire et 3 défaites initiales. Comment sens-tu la suite de la saison ?
Je pense qu’il faut se concentrer sur les matchs qui arrivent sans se poser trop de questions, se libérer. Il n’y a pas avoir peur mais je ne dis pas non plus que ce sera simple. Il ne faut pas cocher les matchs, choisir tel ou tel adversaire et y aller à chaque fois pour gagner, ne pas rechigner au combat. Chaque point aura son importance en fin de saison.
Tu n’as pas choisi la facilité en quittant ta région pour prétendre au niveau supérieur. Pourquoi ce choix ?
C’est un grand défi pour moi. Je sors tout juste du pôle de Talence puis j’ai évolué à Côte Basque en N1 mais tout s’est arrêté avec le Covid. J’arrive à Saint-Grégoire en intégrant à la fois le centre formation et le groupe D2. Quand j’ai commencé à dialoguer avec Olivier, il m’a expliqué que j’allais un peu galérer au début, qu’il faudrait que je travaille plus que les autres mais aussi que j’aurais également rapidement des responsabilités dans le groupe. C’est très motivant et je suis prête à faire tous les efforts nécessaires pour y arriver. C’est aussi un grand défi après les deux années que nous venons de vivre avec la crise sanitaire, il n’y a plus rien eu. J’ai pu m’entraîner grâce au Pôle mais au niveau de mon ancien club, il n’y avait plus d’entraînement, plus de match. Ça a été vraiment long. La compétition m’a manqué.
Quel type de joueuse es-tu ?
J’évolue au poste de pivot et j’aime défendre. Je pense être une bosseuse, j’ai envie d’y arriver et je suis hyper compétitrice. Quand je suis déterminé à réussir quelque chose, je donne tout, toujours à fond. J’ai une très grande motivation.
Comment as-tu vécu ton arrivée à Rennes ?
J’étais en contact avec Olivier Mantès depuis janvier et également avec Valentin Boulaire, le responsable du centre de formation. Nous avons beaucoup échangé au sujet du projet, voir ce qu’ils me proposaient et ce que je pouvais leur apporter. Je me suis toute très vite reconnue dans le projet, dans l’état d’esprit mais aussi l’ambition ! Ce qu’on attendait de moi m’a donné toute la motivation dont j’avais besoin après ces arrêts de championnat ! Vers le mois de mai, je me suis décidée à venir à Rennes. J’avais d’autres propositions mais celle du SGRMH est celle qui me plaisait le plus.
Tu passeras par le Centre de Formation. Qu’attends-tu des moments que tu y passeras ?
Nous sommes suivies par Valentin sur le suivi scolaire et nous avons également des entraînements personnalisés notamment sur la musculation. Le groupe du centre de formation est greffé à la D2, c’est une vraie chance pour nous. La rentrée a été un peu compliquée justement, il y a eu quelques retards mais tout devrait rentrer dans l’ordre.
Comment s’est déroulée ton intégration au sein du groupe ?
Les débuts n’ont pas été simples pour moi car la première semaine, je me suis arraché les ligaments du doigt et j’ai dû être plâtrée. Cela a été dur pour moi car je n’ai jamais été vraiment blessée et là, j’ai malheureusement loupé une partie du début de la préparation. Je n’ai pas pu jouer les matchs amicaux mais je suis toujours restée avec le groupe, pour m’intégrer au mieux malgré tout. Les filles ont été vraiment géniales avec moi !
Le hand et toi, c’est une histoire qui a commencé quand et comment ?
J’avais environ 10 ans et je touchais un peu tous les sports. Et puis un jour, un éducateur m’a repéré et m’a invité à découvrir le hand. J’y suis allée une première fois puis j’y suis retournée avec mes copines. J’ai joué à Tyrosse pendant quelques années puis après j’ai évolué avec Anglet avant de rejoindre le Pôle d’Excellence de Talence.
En dehors des terrains, qui est Emma ?
Je suis beaucoup dans ma bulle, je ne me prends pas la tête et profite tranquillement de la vie. Depuis que je suis arrivée à Rennes, je passe pas mal de temps à découvrir la ville. Je viens du Sud alors là, pour moi, Rennes, c’est pratiquement le Nord (rire). J’essaye de m’occuper simplement mais surtout, de me concentrer sur le handball pour continuer de progresser.