Tout part d’une une feuille blanche. Quelques coups de crayons plus tard, talent, inspiration et amour du projet donnent naissance au maillot historique du club du SGRMH. Celui-ci a pris vie du bout des doigts de Claire Maurice, membre de l’équipe communication du club. Des mois de travail pour arriver à un résultat final porté pour la première fois à domicile début septembre. Avec la victoire !
Qui n’a pas rêvé, un jour, de dessiner le maillot de son équipe favorite et de le voir porté par les joueurs (euses) sur le terrain ? « Je n’avais jamais fait de création sur du tissu. J’ai été étonnée que le projet passe par moi. Jusqu’à présent, j’étais auto-entrepreneuse et je faisais de la création de visuels pour du print ou du digital mais il s’agissait de supports de communication classiques. Ici, au sein du club, on m’a proposé de concevoir le maillot. J’ai trouvé le projet très stimulant ! », explique Claire Maurice, qui a rejoint l’équipe de communication du SGRMH juste avant le premier confinement.
Ce maillot devient ainsi le symbole d’une année pas comme les autres : la saison 2021-2022 marque les 20 ans du club. « Il fallait qu’il sorte du lot. C’est un maillot collector. J’ai travaillé toute une charte graphique depuis janvier 2021 et qui sera utilisée et déclinée pour toute la saison », continue Claire. Tout part alors du chiffre “0” présent dans “20”. La graphiste pense alors au rapprochement autour de la forme arrondie qui pourrait se rapprocher d’un ballon.
DU DESSIN AU SHOOTING PHOTO !
Sur un ballon, que retrouve-t-on comme forme géométrique ? Des polygones. Ces polygones vont être toute la structure d’une image. « Ils r e p r é s e n t e n t toutes les personnes qui ont fait et font le club : partenaires, bénévoles, staff, joueuses ou encore le public. J’ai donc voulu créer une effusion de polygones qui se dirigent tous vers le ballon », souligne la graphiste. Les maillots de match sont les mêmes, seule la couleur change. En revanche pour le maillot d’échauffement, Claire a pu se lâcher un peu plus : « Il y a moins de contraintes avec les logos des sponsors, j’ai pu faire quelque chose de plus stylisé avec des polygones plus larges. Pour le coup, cela a été un travail de graphiste ! » Les premiers coups de crayon ont été couchés sur le papier début février après quelques idées isolées dans un premier temps. Le cheminement est assez long : « Je propose un premier projet puis nous échangeons pour avoir les avis des uns et des autres. Le but était vraiment de faire entrer le maillot dans le contexte actuel du club ». Côté technique, la jeune graphiste a été épaulée par l’équipementier du club Craft : « Ils m’ont fourni des idées mais nous avons également évoqué toutes les contraintes techniques auxquelles je n’avais pas du tout pensé ! »
Claire travaille beaucoup en version digitale et réalise énormément de maquettes avant que le projet final ne soit voté ! Une fois le graphisme validé, il a fallu attendre les contraintes de la nouvelle équipe du SGRMH, raconte Claire. « Nous avons dû attendre mai-juin pour pouvoir lancer la production car nous attendions que le recrutement soit terminé et surtout de connaître toutes les tailles des filles ». Il y eut enfin plusieurs épreuves sur tissu pour voir le rendu final. L’ensemble de l’équipement était prêt pour le shooting de fin juillet en vue de la nouvelle saison. Début septembre, l’apothéose avec les « Roses » vêtues pour la première fois de leur nouvelle tenue avec en bonus, une superbe victoire face à Cannes : « J’ai toujours du mal à être satisfaite de mon travail. Je me dis toujours que je peux faire mieux. Mais c’est vrai que c’est très agréable de voir le rendu sur les filles pendant les matchs. On voit concrètement le résultat d’un travail terminé », explique Claire.
NOUVEAU MAILLOT MAIS AUSSI NOUVELLE MASCOTTE…
Non contente d’avoir réalisé la tenue des Roses, Claire a également conduit le projet d’une nouvelle mascotte. Pour l’occasion, une nouvelle identité a pris vie sous les coups de crayon de Maïwenn, petite-fille de Gisèle, bénévole au club depuis toujours : « Elle nous a fait une proposition de croquis remplie de couleurs faite à l’aquarelle ». L’idée est évoquée début février. Tout de suite l’hermine vient sur la table mais déjà trop de clubs l’ont choisie : « Le but était que tout notre public puisse comprendre le personnage. Nous sommes donc partis sur un petit korrigan, personnage de la mythologie bretonne », explique Claire. Le dessin de Maïwenn a fait l’unanimité. Il était vectorisé puis proposé à la société de production. « Tout le reste du travail s’est fait à distance : le choix des matières ou encore des couleurs définitives. Il y a plusieurs mois de travail entre avril et juillet », conclut Claire. Cette fameuse mascotte s’est fait attendre jusqu’au bout et a fait sa première apparition lors de la présentation des joueuses aux partenaires, fin août, avant d’accompagner les filles à la Ricoquais face à Cannes. Là aussi, l’entrée en matière n’est pas passée inaperçue, pour le plus grand bonheur de Claire, Gisèle et Maïwenn.