La performance européenne délivrée face à Tottenham n’était donc qu’une parenthèse encourageante dans ce qui devient clairement un mauvais début de saison pour le Stade Rennais. En enchaînant une troisième défaite consécutive sans marquer le moindre but, les Rouge et Noir pointent désormais à la seizième place au classement, bien loin des ambitions initiales du club, avec seulement une victoire en six matchs en n’ayant affronté qu’un seul cador supposé jusque-là, l’OM.
C’était pourtant une affiche entre européens qui se jouait aujourd’hui au Vélodrome. Seuls les Phocéens l’ont compris au coup d’envoi. Sans agressivité, sans impact et surtout sans caractère, les Rennais se font sérieusement bouger. Alfred Gomis est sollicité puisque le 4-4-2 défensif de Bruno Genesio ne gêne nullement les offensives Marseillaises. De cette première période, nous ne retiendrons que le tir non cadré de Baptiste Santamaria et le carton jaune écopé bêtement par Loïc Badé. Autant dire pas grand chose et un vide inquiétant côté rennais dans de trop nombreux domaines.
Le miracle, évoqué par de nombreux tweetos de la communauté rennaise, ne va pas se prolonger bien longtemps en seconde période. Trois minutes de jeu suffisent à l’OM pour marquer un premier but logique et mérité par Dieng opportuniste devant le marquage leste de Loïc Badé et la passivité d’Alfred Gomis, scotché à sa ligne. Si Serhou Guirassy pourra regretter sa frappe ratée suite au bon centre de Gaëtan Laborde, le Stade Rennais n’a jamais semblé en mesure de pouvoir égaliser, ni même n’avoir l’envie suffisante pour s’en donner vraiment les moyens. Pire, l’ancien Nantais Amine Harit double même la mise profitant des balbutiements de la défense rennaise, avec un peu de réussite. Le break est fait et les dés jetés tant les Bretons manquent d’envie et ce, peu importe les changements effectués.
Une prestation ratée de bout en bout, la troisième défaite 0-2 d’affilée en Ligue 1 et des attitudes qui ont de quoi agacer les supporters mais aussi en interne. Avec 5 points sur 18 en 6 journées, il est probable que M. Pinault commence à grincer des dents après avoir déboursé 80 millions sur le marché des transferts cet été. Certes, il reste des absents mais le coach va devoir muscler son jeu et son discours et trouver des réactions sur le terrain au plus vite alors que se profile dès mercredi la réception du promu Clermontois. En cas de victoire mercredi, pas sûr que le public n’accepte un doigt sur la bouche après une nouvelle prestation aphone… Si défaite, bonjour la crise ? De là à l’affirmer, il n’y a désormais plus tant de pas que cela.