On savait les 48 dernières heures de mercato fatidiques à son sujet, elles l’auront été, et de quelle manière ! Lundi soir, vers 22 heures, Eric Besnard sur Canal + annonçait l’information de Paul Tchoukriel : Eduardo Camavinga passait sa visite médicale avec le Real Madrid. Le jeune milieu de terrain formé à Rennes a évidemment réussi son examen avec succès et les deux clubs, eux, se sont entendus sur un montant qui avoisinerait les 40 à 45 M€ selon L’Equipe, soit une sacrée somme à un an de la fin de son contrat rennais et surtout un record en la matière. L’officialisation devrait intervenir dans les heures à venir et voilà Rennes enfin soulagé d’un des dossiers les plus compliqués de l’été !
Longtemps annoncé cet été du côté de Paris plus que de l’Espagne, Eduardo Camavinga va donc réaliser son rêve et revêtir la tenue blanche légendaire des Merengues, alors qu’il fêtera ses 19 ans en novembre prochain. Une ascension fulgurante, démarrée le 6 avril 2019 au Roazhon Park pour la venue d’Angers et terminée…à Angers, dimanche dernier. En un peu plus de deux ans avec les pros, le milieu de terrain découvert à Fougères par Mathieu Le Scornet aura disputé 78 matchs pour deux buts (à Lyon puis face à Montpellier) et quatre passes décisives en Ligue 1 et coupes nationales, et participé à 10 rencontres européennes. Dans le même temps, Didier Deschamps, séduit par la précocité du joueur lancé et installé par Julien Stéphan , aura appelé 3 fois chez les A un « gamin » au destin international., déjà buteur en Bleu face à l’Ukraine.
Désireux de ne pas prolonger son bail au Stade Rennais, estimant qu’il était (déjà) temps de partir, le numéro 10 rennais va devoir rapidement retrouver sa fraîcheur, son efficacité et ses qualités, quelque peu enfouies dans les méandres de son été-transfert compliqué, pour se faire une place au soleil madrilène. La concurrence sera d’un tout autre acabit avec les Modric, Casimeiro, , Kroos, Valverde ou encore Ceballos. Dans la capitale espagnole, « Cama » découvrira Carlo Ancelotti, ravi d’accueillir un jeune plein d’avenir. En 2012, le technicien italien était allé chercher Marco Verratti, à l’époque à Pescara, à 19 ans à peine, pour la suite que l’on sait.
Nous souhaitons évidemment une destinée semblable à celui qui était devenu le chouchou du Roazhon Park pendant ses dix huit premiers mois en « Rouge et Noir », exceptionnel sur le terrain et rafraichissant en dehors (même si ultra-protégé et impossible à interviewer ou presque, hormis les conférences de presse), avant de cristalliser peu à peu les rancœurs quant à sa non-prolongation et son changement d’agent l’ayant aussi sans doute un peu déstabilisé. C’est avec un pincement au cœur que la communauté « Rouge et Noir » le verra désormais grandir vêtu de Blanc et sans doute, à nouveau de Bleu, mais avec la fierté d’avoir été le premier club d’un des probables futurs grands milieux de terrain français de demain. Peut-être se dira-t-on alors que deux ans et demi à Rennes, finalement, ce n’était déjà pas si mal