Hors du terrain, beaucoup de différences entre le derby disputé en avril dernier entre le Stade Rennais et le FC Nantes et celui du jour. D’abord la présence de supporters, 27 000, en tribunes mais aussi en dehors… Ensuite la météo, un beau soleil d’été indien (mais sans été avant, c’est original !) opposé à la radée tombée ce jour-là sur le Roazhon Park. Pour le reste, que de similitudes…
Sept joueurs côté rennais étaient déjà alignés au printemps dernier par Bruno Genesio (Gomis, Traoré, Aguerd, Bourigeaud, Tait, Guirassy et Terrier) et autant côté nantais (Lafont, Pallois, Castelleto, Corchia, Girotto, Blas et Simon). Pour le scénario, ce fut tout de même un peu plus emballant, à l’image du gros début de match rennais avec les frappes de Guirassy que Lafont est proche de mettre au fond de ses propres filets puis celle de Benjamin Bourigeaud, déviée, la-aussi proche du but gag. Décidé à attendre et contrer, les visiteurs ne montrent pas grand chose mais sont tout près de faire très mal sur un contre rondement mené à la demi-heure : le centre de Simon trouve Blas en retrait qui frappe. Alfred Gomis dévie, puis Meling touche le ballon pour l’envoyer sur la barre…et le repousser. Le frisson est passé, Rennes prévenu : dominer n’est pas gagné et les choses se compliquent avec la sortie à 4 minutes du repos de Jérémy Doku, touché à la cuisse. A la pause, tout reste à faire, comme en avril.
Au retour des vestiaires, les débats ont une physionomie identique : Rennes domine mais peine à se mettre en position idéale. Le jeu stagne au milieu de terrain, sous un soleil aveuglant côté nantais. Il faudra un éclair, celui-ci survient à l’heure de jeu : Baptiste Santamaria, une nouvelle fois à son avantage, intercepte le ballon dans les pieds de Perreira, entré à la pause à la place de Moses Simon et transmet à Martin Terrier, qui frappe des 20 mètres et marque profitant du retard à l’allumage de Lafont. Hormis les bouteilles lancées vers les joueurs pour la célébration rennaise, voilà la belle image de l’après-midi pour un Roazhon Park enfin délivré. Et comme en avril, c’est l’ancien lyonnais qui crucifie le FCN. Quelques minutes plus tard, Serhou Guirassy, trés généreux tout au long de la partie dans son jeu dos au but et intéressant sur ses prises de balle, est proche de doubler la mise mais butte sur Alban Lafont, sorti avec autorité. Kamaldeen Sulemana, par deux fois puis Mathis Albine dans les ultimes secondes, essaieront bien d’alourdir la marque mais sans y parvenir, laissant la marque à 1-0.
Un derby, ça se gagne et en voilà un de plus face à des Nantais n’ayant plus goûté à ce plaisir depuis 2013 en bord de Vilaine. Pour les « Rouge et Noir », à une semaine d’un nouveau derby à Angers, voilà cinq points dans la besace, un bon pécule au vu des retards accumulés des autres candidats à l’Europe (Lyon, Monaco, Lille notamment). Deux victoires, zéro but encaissé, une vraie solidité au milieu caractérisé par l’excellent Santamaria et du caractère symbolisé par Loïc Badé taille patron en défense et Benjamin Bourigeaud véritablement en mission au milieu. Voilà donc de belles bases posées à confirmer, d’abord à Rosenborg jeudi pour valider la qualification avant d’enchaîner, avant la trêve internationale puis par un second succès en Ligue 1. Ajoutez-y la fin du mercato et comprenez que les dix jours à venir s’annoncent bouillants pour un Stade Rennais bien décidé à vivre une saison 2021-2022 ambitieuse !