Alors que l’acceptation d’une prolongation n’est toujours pas à l’heure du jour au moment à la reprise de l’entraînement se rapproche à grand pas, un autre débat anime le microcosme rennais autour d’Eduardo Camavinga. Retenu par Sylvain Ripoll et la FFF pour représenter la France aux prochains JO de Tokyo, ce, selon de nombreuses sources, sans en aviser le club, le joueur ne serait pas autorisé par son club, selon le journal l’Equipe, a rejoindre le Japon dans quelques semaines pour représenter la France. Un choix justifié côté SRFC par le besoin de son joueur tant pour démarrer la saison en championnat que pour disputer le barrage de Ligue Europa Conférence, en août. Un joueur pourtant sur le départ, ce qui explique aussi le choix rennais de bloquer son départ à Tokyo.
Pourquoi ? Si la deadline de la reprise de l’entraînement a bien été avancée par les dirigeants rennais pour boucler la situation du jeune international français, une vente cet été est bel et bien au programme et une participation aux JO pourrait contrarier sérieusement celle-ci, eut égard au risque de blessure mais aussi à la distance pour travailler avec les différentes parties pouvant être impliquées dans un transfert. Rennes avait déjà annoncé, comme d’autres clubs de Ligue 1, son refus de libérer ses joueurs pour les JO mais la FFF n’en aurait pas tenu compte. En connaissance de cause d’une information sur le futur du joueur nous ayant échappé?
Toujours est-il que la position rennaise s’entend et se respecte, tant pour les échéances sportives capitales à venir que par le souhait de préserver un joueur déjà très sollicité tout au long de la saison, pour qui une vraie période de repos assortie d’une préparation de saison « normale », si l’on omet le contexte transfert, départ ou non, parait indispensable. Par ailleurs, en toute honnêteté, cela n’engage que nous mais… En dehors de la médaille d’Or de 1984, à quel moment les Jeux Olympiques ont eu la moindre importance dans l’histoire du football français ? Déjà éreintés par une saison pas comme les autres ayant sollicité les organismes et les têtes comme jamais, est-il bien utile d’aller jouer un tournoi en juillet n’ayant que peu d’accointances, historiques, sociologiques et sportives avec le monde du football ? Pour l’image, à la rigueur, et quelques sponsors supplémentaires, certains joueurs « rêvent » d’y aller mais qu’en est-il vraiment, en sachant que la bulle sanitaire, les restrictions de public et le format du tournoi n’offrent pas vraiment les perspectives les plus réjouissantes ?
Le joueur n’a pour le moment pas officiellement pris la parole et position suite à l’annonce de sa sélection. Le Stade Rennais, lui, a exposé son point de vue, clairement, par le biais de son président via RMS Sport : » J’avais déjà été en contact avec le président de la FFF et le sélectionneur des Espoirs pour expliquer notre position, a-t-il réagi auprès de L’Equipe. Nous avons à disputer les barrages de la Ligue Europa Conférence les 19 et 26 août, c’est essentiel pour nous d’aller en phase de groupes et aussi pour défendre la cinquième place de la France à l’indice UEFA. Ça nous impose d’avoir tous nos meilleurs joueurs. Donc nous n’y sommes pas favorables, on a besoin de tous nos atouts. Pour nous, c’est impossible. » . Le SRFC n’est d’ailleurs pas le seul : Monaco et Nice n’aurait eux-non plus aucunement l’intention de libérer Benoît Badiashile et Amine Gouiri, pas plus que Lyon ne souhaiterait libérer Maxence Caqueret et Chelsea Malang Sarr.
Les dates des Olympiades ne coïncidant pas avec les dates UEFA internationales, les clubs n’ont aucune obligation de libérer leurs joueurs. La FFF est-elle au courant? C’est à se le demander, puisqu’elle a bien été prévenue avant l’annonce de sa liste par les clubs… Question harmonie et respect ou cohérence et union, c’est selon, avant ce pseudo « événement football » que seraient les JO, on a en tous cas vu mieux…