Après une saison sans public mais avec des résultats plus que satisfaisants, Nathalie Guitton, présidente du REC Volley, a dans son horizon la saison 2021-2022. Les garçons devraient évoluer en Ligue B (interview réalisée avant de connaître la décision définitive de la LNV) et les filles continueront leur parcours en Elite, le club va devoir se structurer s’il veut que son projet de grand club de volley breton se concrétise.
Alors que la saison 2020-2021 vient tout juste de se clôturer, vous êtes déjà en pleine réflexion quant à la saison qui se profile ?
En effet, pour les garçons, nous attendons actuellement la décision de la Ligue Nationale de Volley (LNV) pour confirmer ou non notre montée en Ligue B. Sportivement, nous l’avons acquis mais la Ligue doit vérifier chaque dossier pour s’assurer que le club à la capacité d’accéder au niveau supérieur. En ce qui concerne les filles, elles se sont maintenues en Elite à l’issue des playdowns. Nous pouvons donc, dès à présent, construire l’équipe pour la saison prochaine.
Beaucoup de mouvements sont-ils à venir pour cette intersaison ?
En ce qui concerne les filles, il y a trois départs officialisés : Chrystelle Chotard et Floriane Prévert qui arrêtent leur longue et belle carrière chez nous et Aleoscar Blanco qui part dans un club étranger. Pour les joueuses qui restent, pour l’instant, nous pourrons compter sur Louise Narbonne, Lénaïg Le Moigne, Mabel Olemar et Sol Piccolo. Notre joueuse péruvienne va également rejoindre l’effectif, Suzan Egoavil. Elle s’entraînait déjà avec l’équipe mais qui ne pouvait pas disputer les matchs pour des raisons administratives. Chez les garçons, nous comptons pour l’instant trois départs : Thomas Bunel, pour ses études, Antonin Roulleau qui rejoint le Gazélec Ajaccio et Théo Josserand. Pour les arrivées, tout dépendra de la décision prise par la LNV pour notre montée ou non en Ligue B. Certains contacts sont déjà avancés mais nous préférons attendre de connaître la décision pour communiquer.
Le club va devoir se structurer pour répondre aux attentes de la LNV…
Oui, nous allons devoir prendre une personne qui sera en charge de l’intendance. Jusqu’à aujourd’hui, c’était notre secrétaire qui gérait le tout, mais avec cinq équipes toutes catégories confondues au niveau national, il va nous falloir une personne uniquement dédiée pour la Ligue B. Elle devrait s’occuper de toute l’organisation : les déplacements pour les matchs, les équipements, les appartements pour les joueurs… Nous devons nous structurer.
Cette structuration passe aussi par la recherche de nouveaux partenaires ?
Nous ne pouvons pas avoir deux équipes à haut niveau et ne pas avoir de rencontres partenaires adaptées, permettant une vie avant et après les matchs. L’année dernière, avec le Covid, nos envies et projets de développement ont été clairement ralentis mais pour la nouvelle saison qui arrive, nous savons qu’il va falloir être beaucoup plus visibles. On souhaite organiser des rencontres entre nos partenaires et aussi développer notre présence sur les réseaux sociaux, rendre le club le plus visible possible. Sur ce poste également, on est à la recherche d’une personne. On a reçu plusieurs CV que nous allons étudier afin de trouver la bonne personne.
Quels seront les objectifs pour ces deux équipes sur le plan sportif ?
Le maintien avant tout. Notre projet reste ambitieux. Nous approchons du très haut niveau et nous devrons y rester. L’idée est de stabiliser, avec l’envie de regarder plus haut une fois le maintien acquis. Il ne s’agit pas de monter encore d’un échelon mais de consolider notre projet pour qu’il puisse être stable sur le long terme et attractif pour durer.
D’un point de vue organisation des matchs, allez-vous pouvoir faire toute la saison avec vos deux équipes à Colette- Besson ?
Il faut savoir que Colette Besson n’est pas une salle de volley à la base, mais en Ligue B les garçons seront obligés de jouer là-bas. Cette année, avec tous les matchs décalés ou reportés, les filles ont pu également évoluer dans cette salle. C’est pourquoi, dans la mesure du possible, nous aimerions pouvoir renouveler l’expérience l’année prochaine. Nous souhaitons pouvoir coupler des matchs filles-garçons pour pouvoir attirer plus de partenaires et organiser de belles soirées volley. Nous allons devoir travailler avec le basket pour cela.
En définitive, jugez-vous que le projet du REC Volley prend une certaine ampleur avec la montée des garçons et le maintien des filles ?
Nous nous sommes rendus compte, au cours de la saison, que les matchs étaient de plus en plus regardés sur les réseaux sociaux. Nous espérons que cela va se concrétiser avec le retour dans les salles. Il ne faut pas oublier que la Bretagne est une terre de volley. Les spectateurs étaient habitués à de la Ligue A mais ils se sont rendus compte que le niveau Elite était tout aussi intéressant. Le retour du public nous permettra de concrétiser notre projet. A nous, maintenant, de bien nous structurer pour maintenir ce projet à flot !