Le Saint-Grégoire RMH a vécu une année riche en rebondissements au dénouement heureux. Un moindre mal pour les nombreux bénévoles qui n’ont rien lâché, des joueuses obligées de s’adapter et récompensées sur le fil et un staff qui travaille déjà sur le futur des « roses ». Alors que les vacances, bien méritées, sont là, la saison prochaine est déjà dans toutes les têtes !
En Auvergne, elles ont bien cru que tout était terminé, le travail d’une saison complète jeté en pâture par une pseudo erreur d’enregistrement de licence et d’alignement de joueuse non qualifié : « Le serveur de la Fédé était hébergé par OVH a été détruit en mars lors de l’incendie que l’on sait. Il a été remis en route le 1er mai… Le jeudi précédant notre déplacement à Clermont, on nous informe que le match aller gagné contre elles le 1er mai est perdu sur tapis vert car l’une de nos joueuses n’est pas enregistrée sur le serveur informatique de la Fédé. Pourtant, nous sommes de bonne foi, c’est nous qui signalons qu’elle n’est pas dans la liste sur le match suivant. On nous dit très bien, merci, mais match perdu… » rembobine Olivier Mantès. Nos joueuses l’apprennent le vendredi et devaient donc gagner à Clermont pour rester en vie avant la venue du Pouzin… ». Malgré une belle remontée en seconde période, les « Roses » s’écroulent et perdent. Les larmes sont là, avec cette sensation que tout est fini. Du côté de l’autre affiche, Noisy-Le Pouzin, la victoire Clermontoise sauve les deux équipes, qui ne se privent pas de se réjouir de cette bonne nouvelle tombée du ciel. La semaine suivante, changement de décor et d’ambiance.
L’appel présenté par Jean-Luc Bosse en personne pour défendre son club est entendu par la Fédération, qui reconnait l’honnêteté et la bonne foi du club brétillien et de sa bénévole « incriminée », victimes d’un outil informatique défaillant, comme indiqué sur la page d’accueil du site Gest’Hand. La nouvelle tombe le vendredi, galvanise les « Roses » et remet Le Pouzin sur le grill. Le samedi, avec le retour du public à la Ricoquais pour la première fois depuis octobre, des larmes coulent de nouveau mais cette fois-ci, heureuses pour des Bretonnes qui dominent la rencontre (22-16) et bouclent leur poule de Playdowns à la seconde place, devant…Noisy et Le Pouzin. Un Happy End au scénario trépident mais terriblement angoissant, comme l’avouera Olivier Mantès après coup : « Nous avons vécu l’une des semaines les plus éprouvantes depuis très longtemps… Je suis très heureux mais encore plus soulagé pour les filles, les bénévoles et tout le club… »
« CE SOIR, NOUS IRONS JOUER, SANS PUBLIC, ET SANS PASSION… »
Elle est l’âme du projet SGRMH, son moteur, son carburant… La Ricoquais et son kop, c’est un peu tout cela à la fois, les soirées à quelques pas du collège de l’Immaculée d’où l’on sort avec la chemise légèrement humidifiée par la chaleur ambiante et les tympans éprouvés par les chants lancés sans cesse par Maxime Neveu, voix entraînante des lieux. De novembre à début juin, la plus chaude salle de D2 avec celle du Havre a sonné creux, sans ses supporters vêtus de rose, sans ses après-matchs où les partenaires trinquent et mangent un morceau dans la décontraction, en discutant régulièrement avec des joueuses accessibles et toujours disponibles pour leur club. Croisons les doigts pour retrouver tout cela en septembre prochain, avec l’assurance de nombreux supplémentaires grâce à la meilleure ambiance du championnat, digne de l’élite, statut VAP ou non !
UN EFFECTIF RENOUVELÉ À 40 %
Le SGRMH n’a pas les moyens des gros bras du championnat mais sait suivre puis recruter de jeunes joueuses au potentiel pour évoluer l’an prochain aux côtés de Manon Sol, Lili Herenger, Apolline Feuvrier, Eden Dumoulin, Camille Eude, Juliette Guerrier, Claire Scheid, Melissa Delalande, Anaëlle Fontaine et les autres jeunes pousses de N1 intégrées cette année à l’effectif. Deux jeunes joueuses (2003) arrivent ainsi du pôle espoir de Talence : Nahia Malharin, ailière droite en doublure d’Apolline Feuvrier et Emma Seddiki, pivot, qui viendra en doublon sur le poste avec Camille Eude. Toutes deux évoluaient en N1 la saison passée. Sur la base arrière, arrivant du centre de formation de Toulon (N1) et née en 1999, Méryle Crevel, arrière gauche et demi-centre et Cidgie Leroux, arrière droite gauchère, rejoignent la Bretagne avec quelques feuilles de matchs et apparitions en D1 à leur actif. En provenance de Colombelles, équipe de haut de tableau de N1, Maëlle Tracol amènera sa polyvalence sur la base arrière avec de grosses qualités défensives et des possibilités offensives. Passée par le centre de formation du Havre, elle tentera de s’affirmer en D2. Charlotte Sagé, enfin, qui évoluait à Aix, est la sixième recrue du SGRMH au poste de demi-centre, avec un profil explosif (1.63m) et l’envie de s’imposer elle aussi dans l’antichambre de l’élite.
Pour rappel, Laura Villeger, Maureen Racz, Anne-Gaëlle Chevalier et Laure Bulucua (qui rejoint le club sur la partie communication, marketing et relations partenaires) arrêtent leur carrière, tandis que Sabrina Betzer rentre dans sa région d’origine à Achenheim, en D2. Avant elles Camille Da Sousa et Sarah Herzog, en octobre et début novembre, avaient également arrêté leur carrière.