Cette saison n’épargnera définitivement rien aux Irréductibles, qui jusqu’au bout, n’auront pu compter que sur eux-mêmes pour envisager un renouvellement de bail en Lidl Starligue. Battus logiquement par un PSG pour qui le championnat remporté une nouvelle fois hier soir (le septième de rang !), devient une simple formalité (26 victoires, 1 nul et 1 défaite cette saison… ), les Cessonnais ont fêté leurs partants, Allan Villeminot, Igor Anic, Aristide Ewe, Jordan Camarero et Mathieu Salou ont été applaudis, remerciés par le président Stéphane Clémenceau puis glissé un mot. Tout cela avec des sourires mais la tête était déjà tournée vers samedi, avec une angoisse toujours aussi pesante en vue d’un maintien qui aurait pu acté dès hier soir… Oui, la fête tant attendue à la Glaz Arena, avec un public bruyant et enthousiasmé par la belle prestation des siens attendra. Elle se vivra par procuration, derrière un écran, la faute à Mate Sunjic, gardien d’Ivry, auteur d’une ultime parade vitale pour son club sur l’ultime tir de Lars Nielsen (15 arrêts au total !). Le nul aurait officiellement sauvé Cesson mais il n’en sera rien et Chambéry, après avoir concédé le nul contre Cesson, relance Ivry. Quand « Savoie » pas, ça veut pas…
Voilà pour l’adversité, encore vivante. Pour ce qui est des Bretons, l’optimisme doit rester de mise, à tout prix. D’une part les 20 premières minutes affichées contre le PSG, avec plusieurs ballons de +3 ajoutées aux prestations convaincantes face à Nîmes et à Chambéry montre que l’équipe termine fort la saison malgré une fatigue bien légitime. A l’aller, les Irréductibles avaient nettement dominé Créteil, faisant la différence lors du dernier quart d’heure. L’adversaire, en très bonne voie pour se sauver également, est irrégulier et imprévisible mais un gros Cesson doit prendre la mesure des joueurs du Val-de-Marne. S’ils gagnent, les Cessonnais seront maintenus, quoi qu’il arrive à leurs adversaires pour le maintien, grâce à des confrontations directes favorables, que ce soit avec Créteil ou Ivry. L’exception, Istres… Car oui, c’est quatre là pourraient se retrouver à égalité à 20 points. Un cas assez impensable mais possible. Créteil, s’il perdait contre Cesson, serait à son tour sous la menace, avec deux dernières sorties à Aix puis contre… Ivry. Ivry, pour rêver à un maintien sorti de nulle part, devra réussir l’exploit à Toulouse mercredi prochain puis se défaire de son voisin Créteil le samedi… Istres, enfin, devra vraiment y « mettre du sien » pour passer à la trappe.
En l’emportant samedi, Sylvain Hochet et ses partenaires s’épargneraient quelques jours d’angoisse supplémentaires dans une saison qui n’aura pas manqué de stresser tout son monde et dont le bilan devra être étudié avec mansuétude et hauteur, tant les conditions de ce championnat ont régulièrement frôle le n’importe quoi. Sébastien Leriche le répète à volonté depuis octobre, quand bien même les Irréductibles étaient loin de la zone rouge : quel que soit l’issue, le verdict de cette saison sera totalement injuste pour les équipes qui descendront. Actuellement 13ème en ayant certes moins gagné que Créteil (9) et Ivry (7) mais aussi moins perdu que Chartres, Créteil, Ivry et Tremblay, le CRMHB (13ème attaque et 11ème défense) mérite de rester à sa place. Rendez-vous samedi à 18 h pour la fin… ou pas, du suspens. En cas de défaite du CRMHB, la Ligue faisant dans le grand n’importe quoi jusqu’au bout, Ivry pourrait aborder son match capital pour le maintien à Créteil (en cas de victoire à Toulouse le mercredi précédent) avec des Cristoliens déjà sauvés, au détriment des Bretons… Un scénario que personne aujourd’hui, ne veut ni ne doit imaginer alors aux Irréductibles de faire le travail avec une victoire et de tourner la page 2020-2021, au plus vite, en attendant le retour du public et du vrai handball que l’on aime !
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