Grâce à une dernière victoire à Reims, vous terminez premier de votre poule, ce qui vous assure une montée sportive en Ligue B. Comment avez-vous vécu cette saison 2020-2021 ?
Tout d’abord, nous avons atteint notre objectif : finir premier de notre poule et accéder à la montée sportivement. Nous avons fait notre part du travail sur le terrain. Dès le début de la saison, nous étions étiquetés comme favoris. Ce n’est jamais simple de jouer avec ce statut. Les équipes face à nous jouaient sans pression et il a fallu garder notre niveau toute l’année. Nous ne comptons que trois défaites, finalement. Nos adversaires ne perdaient pas un instant pour prendre un ascendant quand nous nous relâchions sur un match.
Avez-vous, par moment, eu des doutes au cours de la saison ?
Je n’ai pas eu de doutes car j’étais sûr des capacités de mes joueurs. Mais j’ai eu quelques frayeurs. Nous n’avons jamais été en sécurité, les équipes derrière nous, au classement, arrivaient à prendre des points, ce qui nous mettait un peu de pression pour prendre des points sur les matchs suivants. Quand nous nous retrouvions dos au mur pour rester leaders, nous avons su montrer que nous étions présents. En fin de saison, nous savions qu’il y avait des matchs à trois points à remporter pour rester en tête. On a montré que l’on avait la capacité de jouer avec ce statut.
Comment préparez-vous la saison prochaine en Ligue B ?
Pour l’instant, nous préparons la finale du championnat, face au leader de l’autre poule, qui doit se tenir le 8 et 15 mai. Après, c’est au club de préparer la montée en interne. Je ne connais pas encore le budget que l’on aura pour le recrutement. Nous avons une bonne partie de nos joueurs encore sous contrat qui devraient rester, et après, nous avons d’autres joueurs avec des clauses en cas de montée. Je pense qu’il y aura trois à quatre changements dans l’équipe car nous sommes contents des résultats fournis. Après, nous aurons un tout autre statut en Ligue B et l’objectif sera clairement le maintien.
Aujourd’hui quel est le niveau de la Ligue B ? Est-ce un championnat homogène ou les disparités sont-elles fortes ?
La Ligue B est un championnat beaucoup plus homogène que la N1. Cette année, il y avait neuf équipes dans ce championnat et aucune ne descendait. Elles avaient toutes pour objectif de jouer les plays-offs. Certaines ont profité de cette année pour faire un gros recrutement et préparer les années à venir et d’autres ont fait des économies pour la saison 2021-2022. Je pense qu’il y aura des équipes très solides comme Saint- Nazaire, Nancy ou encore le Gazélec Ajaccio. Il y aura 4-5 équipes qui joueront le haut de tableau et en dessous, les autres se battront pour le maintien. Il n’y aura pas de petites équipes mais des petits budgets.
Comment aborderez-vous votre rôle en Ligue B ?
Je ne serai sans doute pas aussi serein qu’au début de cette saison 2020-2021 mais je reste confiant dans les capacités de mes joueurs, certains pourront apporter leur expérience pour avoir déjà joué à ce niveau. Les plus jeunes ont du potentiel pour évoluer face aux autres équipes mais je pense que nous ferons partie des petits de la division. Nous devons être forts sur le terrain.
Après la disparition du Rennes Volley 35, il y a un an, le REC Volley est devenu le club de volley au plus haut niveau à Rennes. Avez-vous senti une évolution au cours de cette année pour atteindre un projet plus ambitieux ?
Le club va passer dans une dynamique professionnelle avec cette montée en Ligue B. Il faut que le club arrive à se structurer en faisait les bons choix avec les bonnes personnes pour les bonnes responsabilités. Nous savons tous que le projet à moyen terme est de ramener une équipe rennaise en Ligue A mais il faut le faire correctement. Pour ma part, à cause de la crise sanitaire, j’ai rencontré très peu de dirigeants. Je suis surtout en lien avec Eric Hallé. Nous attendons de savoir quelle va être la suite des événements.
Le projet volley à Rennes pourrait également passer par un projet commun avec les joueuses du REC. Comment voyez-vous cette possible évolution ?
C’est surtout aux dirigeants de se mettre d’accord entre eux. Il ne faut pas juste avoir le projet, il faut bien se renseigner sur ce qui est possible ou non. De mon expérience, je sais que cela peut être compliqué. Ce n’est pas une histoire de filles ou garçons, il y a une vraie complexité derrière un tel projet, notamment au niveau logistique. Nous le voyons déjà cette année, il nous manque une salle, que ce soit pour le basket ou pour le volley d’ailleurs. Les créneaux à Colette sont très prisés. Il ne faudra pas que les garçons retournent à Courtemanche en Ligue B. Pour moi, ce serait un retour en arrière.