Cela a un petit goût de déjà vu, avec peut-être même un soupçon d’amertume supplémentaire tant la récompense paraissait proche. Déjà contre Saint-Raphaël, Tremblay, Aix ou Istres, à domicile, ou à Montpellier, Aix ou Nîmes en déplacement, le sentiment de pouvoir être mieux récompensé transpirait, le plus souvent à juste titre… Ce mardi, à la Glaz Arena, il aurait fallu sans doute convertir peut-être simplement la moitié des 4 jets de sept mètres loupés ou arrêtés par un Rémy Desbonnet en feu (40 % d’arrêt et pas international pour rien !), réussir des duels en contre-attaques aux moments clés mais aussi, ne pas tomber sur l’une des meilleures équipes du championnat, pas 4ème par hasard depuis plusieurs saisons !
En première période, les Cessonnais, après un début de match contrarié d’entrée par le gardien nîmois, prennent jusqu’à deux unités d’avance, en jouant avec beaucoup de cœur et une grosse défense. Appliqués, les Bretons sont dans le tempo mais le temps mort posé par Franck Maurice remet les Gardois à l’endroit. Ceux-ci, assez logiquement avec un énorme impact physique et une grosse capacité à défendre dans la durée atteignent la pause avec trois unités d’avance (14-17).
L’assistance craint alors une seconde période à sens unique, l’USAM montrant les muscles mais il n’en sera rien, bien au contraire. Même si distancés de six buts à l’orée des 20 dernières minutes (15-21), les Irréductibles se révoltent après une double expulsion hallucinante de Romain Briffe, mis au ban quatre minutes par des arbitres totalement hors sujet. Cesson n’accepte pas et se rebelle sur le terrain, malgré des infériorités numériques accumulées et pénalisante, empêchant un rapport de force équilibré. Malgré tout, le CRMHB recolle à deux buts et manque, à quatre reprises, maintenu qu’il fut par Jozé Baznik, les occasions de recoller à un but d’écart et de s’offrir un money-Time de folie. Sous l’impulsion d’un Sylvain Hochet déterminant, les Bretons vont tout donner pour recoller, en vain. En maîtrise et avec beaucoup de talent, Nîmes fait le dos rond et marque les « buts qu’il faut », comme à l’aller, pour l’emporter de deux petits buts. Néanmoins, la « GreenTeam » aura été bien secouée par des Bretons capables de se transcender et de jouer en « mode survie » comme le mentionnera Sébastien Leriche après la rencontre, au contraire de la sortie précédente face à l’USDK.
Malgré le positif ressenti, Cesson n’avance plus au classement, enquillant un second revers de rang à la maison. Derrière, la meute revient et joue sa survie. Istres, ayant quatre matchs de moins, devrait pouvoir s’extirper de la zone de turbulences où luttent depuis de longs mois Ivry et Créteil. Pourtant, les deux clubs de la banlieue parisienne n’ont jamais autant cru en leur chance de rattraper les Brétilliens, au petit jeu des matchs de retard, cependant loin d’être gagnés avec des calendriers corsés… Afin de couper net à tout espoir, aux Cessonnais de réussir un exploit au Phare, à Chambéry, samedi soir dans une salle leur ayant déjà réussi par le passé. Ensuite, ce sera la réception du PSG, mercredi 2 puis un déplacement peut-être crucial à Créteil le 7 juin prochain pour terminer… A dix jours du coup de sifflet final, encore un effort, Messieurs. Avec la qualité de ce qui a été montré, depuis de si longs (et pénibles) mois, dans ce contexte, vous méritez mieux, beaucoup mieux, comme ce mardi soir, qu’un match à la vie à la mort. Ces Irréductibles-là méritent et doivent rester en Lidl Starligue !